C'est également en Kabylie que se tient en 1956 le congrès de la Soummam, le premier du FLN. Cette évolution rejoint l'usage que les poètes épiques faisaient déjà du même mot dans leurs exordes, qui débutent parfois par ce vers : « A yikhf iou refd asfrou » (« Ô ma tête, fais jaillir un poème »). Vers 1674, profitant de l'affaiblissement des Belkadi de Koukou, elle s’appuie sur un Kabyle de grande famille, le cheikh Al Guechtoula, pour créer un commandement local tributaire. Bien qu'intérieurement divisée, la région a trouvé son unité, vis-à-vis de l'extérieur, en se faisant le refuge de tous ceux qui, dans les populations environnantes, ont voulu résister à l'emprise des conquérants successifs ou des États en construction. Arezki El Bachir ou Ahmed Saïd ou Abdoun sont parmi les bandits les plus célèbres de la région dans les années 1890 et il est possible d'interpréter leurs actions comme une opposition à l'administration coloniale. La semoule est employée dans certaines spécialités locales comme le tahboult (omelette en sauce) ou le tiqourbabine (boules de semoule parfumées, épicées aux légumes et à la viande), deux plats préparés pour l'Aïd ou Taachourt[290]. La Kabylie voit ainsi l’émergence d'une élite laïcisée et modelée par l'école française. Genève, 1858, p. 222. En 1831, deux expéditions visant à lui imposer comme caïd un dénommé Mourad, puis un certain Bou Setta, sont mises en échec. En Afrique proconsulaire comme en Numidie, les diversités religieuses, linguistiques et culturelles sont plutôt perçues par eux, à leur arrivée, comme un danger pour la cohésion de l'Empire dans ces provinces. Aucune maison ne donnait directement sur la rue[232]. L'usage courant, notamment local, connaît aussi des définitions plus resserrées, qui tendent à laisser de côté les territoires les plus arabisés : dans le kabyle des années 1950 déjà, le mot Aqbayli, bien que sans traduction géographique rigoureuse, renvoyait grossièrement à un espace circonscrit entre Thenia d'un côté, Sétif et Jijel de l'autre[15] ; périmètre qui ne retient, dans le découpage administratif de 1984, que les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa, l'Est de celle de Boumerdès, le Nord de celles de Bouira, Bordj Bou Arreridj et Sétif et l'Ouest de la wilaya de Jijel[16],[17],[note 11]. Au contraire, en Petite Kabylie les orientations combinées du littoral et du relief ne laissent que peu de profondeur aux versants nord. Pour contrebalancer le pouvoir des janissaires, de nombreux corsaires et miliciens de la Régence sont recrutés localement, notamment parmi les Kabyles. Entretenant avec l'Europe des relations commerciales soutenues[120], centre politique du « royaume de Bougie », Béjaïa, qui acquiert le surnom de « perle de l'Afrique », est aussi un foyer de savoir et de culture dont le rayonnement s'étend à l'échelle de la Méditerranée, rivalisant avec Cordoue. La période estivale, rafraîchie par les vents marins, présente une température moyenne de 35 °C environ[34]. Cependant les Français ne parviennent pas à en conquérir les alentours[150]. La région possède un patrimoine civil encore vivant. C'est pourquoi, à un…Lire la suite, Abuja - Des centaines de manifestants sont descendus hier, 24 mai, dans les rues d'Abuja, la capitale fédérale du Nigeria,…Lire la suite. La version du 14 novembre 2014 de cet article a été reconnue comme «, Population, économie, politique et société, Situation religieuse et place du maraboutisme, Contributions à une publication périodique, et autrefois le lion (présence signalée jusqu'au début du, « Rien ne changea dans sa position depuis l'introduction de l'Islamisme jusqu'au temps des Aghlabides […] Fort de sa nombreuse population le peuple kutamien n'eut jamais à souffrir le moindre acte d'oppression de la part de cette dynastie. Mais ne gérant plus que les travaux d'utilité publique (voirie, eau potable…), souvent pour pallier les insuffisances des institutions officielles, ou bien des manifestations culturelles comme le sacrifice d'automne (timechret), elles souffrent alors d'un certain anonymat. Béjaïa, passée sous le contrôle de la tribu des Mezaïa après la chute du dey d'Alger, connaît plusieurs incidents avec des navires français et anglais. Les tribus kabyles combattent sur tous les fronts, d'Alger jusqu'à Constantine. Le mot « Kabyle » se vit à son tour redéfini pour ne plus s'appliquer qu'à la population habitant ou originaire de la région ainsi circonscrite, alors plus largement berbérophone qu'aujourd'hui[9] et réputée berbère dans son ensemble, y compris dans sa composante orientale et arabophone, les Kabyles El Had'ra[10]. Les sommets de la région sont le gîte de plusieurs espèces de rapaces dont l'aigle de Bonelli, le vautour fauve, la chouette hulotte et le hibou grand-duc ; dans le Djurdjura se rencontrent encore le gypaète barbu et le percnoptère d'Égypte ; l'aigle royal et le faucon crécerelle, également présents à Taza ; et la buse féroce, signalée aussi à Gouraya[44],[45]. Abdelaziz, sultan des Aït Abbas, est quant à lui tué en 1559 au cours d'une bataille contre les Ottomans : ils exposent sa tête une journée entière devant la porte de Bab Azzoun, à Alger, avant de l'enterrer dans une caisse en argent[140]. En Haute Kabylie, Lalla Fatma N'Soumer, issue d'une famille maraboutique, prend la tête de la résistance à la conquête[152]. ». Nombreux sont les Kabyles à participer à la création, en 1913, de l'Amicale des instituteurs indigènes, tout comme plus tard à celle, en 1931, de l'Association des oulémas algériens, dont les médersas serviront de support à la diffusion des idées nationalistes. S'agissant du chêne-liège et dans un pays qui représente lui-même plus de la moitié de la superficie occupée par cette essence sur la rive sud de la Méditerranée, la Kabylie et l'ensemble du Nord-Est algérien constituent la région des plus grandes subéraies : elles s'y étendent, le long du littoral, depuis Alger jusqu'à la frontière tunisienne et du bord de mer jusqu'à 1 200 m d'altitude[42]. Ainsi le couscous se fait avec une sauce d'accompagnement rouge et pimentée, tandis que la chorba s'accompagne de blé vert concassé (frik) et de menthe. Au contraire de la fabrication des tuiles, effectuée par les hommes, l'essentiel de la poterie à usage domestique est un travail réservé aux femmes. Les qanun font même l'objet d'un renouvellement, signe d'une activité réelle de l'institution[207]. Conséquence durable de l'intervention ottomane : à partir du XVIe siècle, Alger succède à Béjaïa dans le rôle de principal centre urbain et de réceptacle des populations de Kabylie[118]. Le secteur privé, qui est alors délaissé par les politiques publiques, correspond le plus souvent à de petites unités de production, dans l'agroalimentaire ou les produits de construction, destinées au marché local ou régional[201]. Dans un premier temps (1967-1973) l’État procède à la création de petites entreprises publiques axées sur l'artisanat traditionnel, pour favoriser la création d'emplois dans les zones rurales et les dynamiser. Dénuée d'existence administrative globale, elle tient son nom des Kabyles, population de culture et de traditions berbères, dont elle est le foyer. promouvoir l'esprit missionnaire international et garantir une distribution équitable des aides financières, Chaque mois, le meilleur de la Mission dans votre boîte mail
Dans la partie orientale de la Kabylie, une urbanisation se développe le long des vallées et des routes, en lien avec la possibilité d'une présence romaine durable[89]. Depuis 2010, le club a le statut de professionnel à la suite d'une réforme du championnat. Cependant au cours de l'histoire, les dynasties musulmanes locales, soucieuses de protéger le siège de leur pouvoir, ont doté leurs capitales respectives de citadelles et de murailles : en témoignent celles élevées successivement par les Hammadides à la Kalâa des Béni Hammad et à Béjaïa. La Kabylie paraît même avoir été un des hauts-lieux du donatisme, mouvement religieux sur lequel le général rebelle Firmus tenta de s'appuyer lors de la révolte qu'il conduisit au IVe siècle contre les légions[84]. Céramique, avec au centre un mesbah (v. 1900). De retour dans la région des Aït Melikech, sa troupe de partisans fortement diminuée, il finit par mourir au combat, le 26 décembre 1854, contre une troupe française dirigée par le général Camou[153]. Les trois premiers parcs sont classées par l'UNESCO dans les « réserves de biosphère mondiales », zones modèles visant à concilier conservation de la biodiversité et développement durable[38]. Les Kabyles ont perpétué un artisanat ancestral, source d'un revenu complémentaire longtemps important et aussi moyen d'expression d’un « peuple artiste »[252]. La présence de populations dans l'ensemble de la région, dès l'époque romaine au moins, paraît également attestée, le seul point encore en débat portant sur le peuplement du territoire relativement restreint, mais aussi le plus densément peuplé, que constitue le massif Agawa. C'est aussi un lieu de mise en valeur de la culture berbère traditionnelle, avec notamment des expositions consacrées aux arts populaires[307]. Lampe à huile en forme d'oiseau (v. 1970). Cette organisation hiérarchisée comporte des exceptions : ainsi certains villages ne font partie d'aucune tribu. L'Association de Marie Auxiliatrice (ADMA) est devenue un moyen important d'évangéliser et de nourrir la foi, comme l'imaginait Don Bosco. Le poète kabyle traditionnel le plus célèbre est Si Mohand Ou Mhand, qui vécut au XIXe siècle. Parmi les équipes de football de la région, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) se distingue nettement par la richesse de son palmarès. Informations. Cette carte traite de limites linguistiques sur une période donnée, elle ne prétend pas représenter les frontières de régions comme la Kabylie ou les Aurès (qui n'ont pas aujourd'hui de définition stricte), ni l'évolution de la situation des langues hors de cette période. Le maraboutisme, surtout à partir du XVe siècle et de son essor dans tout le Maghreb, traduit la prise en charge de ce rôle par la religion. L'institution qui l'administre, la tajmaât (assemblée villageoise) dispose à la fois des pouvoirs politique, administratif et judiciaire. Elles échouent toutefois à déloger les occupants espagnols[131]. Les inscriptions pour le week-end sont désormais ouvertes Lire la suite, Les missionnaires salésiens se vouent à Marie Auxiliatrice dans 134 Pays. Elle fait vivre encore de nos jours un nombre important de familles. La pâtisserie traditionnelle kabyle est elle aussi assez variée. Selon les circonstances, ses contours se sont réduits aux bastions les plus montagneux, hors d'atteinte de l'ennemi ou d'une autorité centrale parfois reconnue nominalement, mais en pratique ignorée ; ou se sont étendus sur les plaines voisines, dans les périodes de récupération et de reconquête[3]. L’homosexualité dans toutes ses formes, a toujours été connue de l’Afrique, et ce, bien avant l’avènement des missions civilisatrices. Lire la suite, Depuis quelques mois, des prêtres argentins ont la responsabilité d’une des cinq paroisses de l’administration apostolique d’Ouzbékistan. […] et ils s'estiment encore heureux d'être en paix avec eux, sans quoi il faudrait aller passer dans le Sahara pour aller d'Alger à Constantine. Il y a deux écoles d'idheballen, celle des Igawawen qui correspond à la Grande Kabylie et celle des Aït Abbas en Petite Kabylie. Mais elle prit à partir du milieu du XIXe siècle une signification plus précise, pour être progressivement réservée à l'ensemble d'un seul tenant que forment les montagnes telliennes entre Alger et Constantine, autour des massifs du Djurdjura, des Bibans et des Babors[8]. Sous son règne, la Kalâa gagne en importance : au cœur du royaume des Aït Abbas (dit aussi « de la Medjana »), la cité compte à son apogée 70 000 habitants, rivalisant avec Tunis ; elle se dote de fabriques d’armes, en s’aidant du savoir-faire des renégats chrétiens[128] et des Andalous chassés d’Espagne, qu’elle accueille en grand nombre[129]. La ville conserve également une partie de ses murailles d'époque hammadide, notamment Bab el Bahr, la « porte de la Mer », qui servait d'arc de triomphe pour le passage des navires[245],[246]. En avril 2001, un jeune lycéen est tué dans une gendarmerie ; il s'ensuit de graves émeutes qui accentuent la rupture avec les autorités : c'est le « Printemps noir », au cours duquel l'intervention des services de l'État fait 123 morts et deux milliers de blessés, dont certains mutilés à vie[183],[184]. Cependant le mot asfrou tend de plus en plus à désigner le poème sans distinction de genre et, au pluriel isfra, la poésie en général. Les Arabes surviennent donc dans un Maghreb divisé, où les Berbères secouent une domination byzantine devenue trop lourde. On peut également y intégrer les nombreux chants interprétés par les femmes : ils sont exécutés, accompagnés du bendir, pour les grandes occasions et particulièrement pour les mariages, lors de la cérémonie de l'ourar et du henné[301]. De la même façon, les grandes entreprises publiques, dépendantes des mesures de soutien de la demande, souffrent de la contraction de celle-ci à la suite de la dévaluation du dinar et de l'augmentation des charges d'exploitation. La tribu aussi présente des éléments de cohésion sociale forts (territoire, sanctuaires, marché, solidarité en cas de guerre, etc.). Terre de montagnes densément peuplées, elle est entourée de plaines littorales à l'ouest et à l'est, au nord par la Méditerranée et au sud par les Hauts Plateaux. Au début, l'expédition est dirigée contre Alger. Leur action modératrice complète le rôle de la tajmaât, vrai centre du pouvoir politique et lieu d'élaboration des qanuns, les lois et règlements qui s'appliquent à tous. En juin et juillet 1998, la région s'embrase à nouveau après l'assassinat du chanteur Lounès Matoub et à l'occasion de l'entrée en vigueur d'une loi généralisant l'usage de la langue arabe dans tous les domaines[181],[182]. L’Afrique est un continent qui couvre 6 % de la surface de la Terre et 20 % de la surface des terres émergées.Sa superficie est de 30 415 873 km 2 avec les îles, ce qui en fait la troisième mondiale si l'on compte l'Amérique comme un seul continent. Sur le plan sectoriel, l'agroalimentaire connait dans la région un certain développement, avec la constitution d'une multitude d'unités de production de produits laitiers et de glaces, mais aussi l'implantation d'usines de grands groupes comme Cevital ou la société d'eaux minérales Ifri. Les familles maraboutiques disposaient en Kabylie d'un droit de protection appelé laânaya, privilège souvent utilisé comme droit de passage à travers la région. Les manifestations ont lieu dans la rue et animent la ville et ses environs durant plusieurs jours, au rythme des derboukas et des djembés[309]. Les quelques confédérations qui subsistent, comme celle des Aït Iraten, n'ont plus de rôle d'identification sociale[207]. Les histoires les plus célèbres sont celles de Mohand Ucen (Mohand le chacal) et de Djeha, personnage rusé propre à l'imaginaire nord-africain[300]. Toutefois, un relatif consensus se dégage sur plusieurs points. Les sept wilayas où s'inscrit le périmètre Thenia - Sétif - Jijel totalisent une population d'environ six millions de personnes[note 17],[189] dont, suivant les estimations, de trois à trois millions et demi de kabylophones[52]. Beaucoup moins étendue que ses voisines, la Basse Kabylie est aujourd'hui englobée dans la wilaya de Boumerdès. La casbah de Béjaïa, bâtie en 1067[117] et située au cœur de la cité historique, s'étend sur 160 mètres du nord au sud et occupe une surface de 20 000 m2, enceinte d'un mur de 13 mètres de hauteur[244]. L'ancienne maison paysanne kabyle, l’axxam, était un bâtiment à pièce unique, de plan rectangulaire, sans étage, à cohabitation de l'homme et du bétail[232]. C'est ainsi que, par exemple, Iwadiyen devient les Ouadhias, Aït Zmenzer est transformé en Beni Zmenzer ou encore Aït Yahia en Ould Yahia. La Régence verse un tribut pour le passage de ses troupes, dignitaires et commerçants. La variété de son écosystème en fait le siège d'une biodiversité protégée par plusieurs parcs nationaux. La Kalâa devient la nouvelle capitale des habitants des environs de Béjaïa quand, après la prise de la ville, ils cherchent protection à l'intérieur des terres. Au sens premier, les Kabyles seraient donc simplement les « gens des tribus ». Originaire de Miliana, arrivé en Kabylie vers 1850 pour prôner la guerre sainte contre les Français, il mobilise principalement les tribus du versant sud du Djurdjura, une partie des Aït Abbas (pourtant en traité de paix avec la France) et les Aït Melikech. Les forêts qui constituent le parc, comme celles d'Aït Ouabane et de Tigounatine, comptent parmi les plus riches de la région[39]. Ainsi la fête de l'achoura (appelée localement Taâchourt) se voit donner une importance spéciale, qui renvoie peut-être au chiisme des Fatimides[108]. Entretemps les Hafsides ont été évincés de leurs possessions, en Kabylie comme dans tout l'Est algérien. D'architecture généralement assez simple, ce sont des lieux de mystique et de mémoire. Elle englobe la vallée de la Soummam jusqu'à la côte et se poursuit par la « Corniche kabyle », qui surplombe la Méditerranée entre Béjaïa et Jijel. Moi aussi, je veux vivre ma vocation missionnaire de baptisé. Les Romains mettent en place un limes Bidendis dans la vallée du Sebaou et un limes Tubusuptitanium dans celle de la Soummam, deux dispositifs militaires destinés en particulier à contrer les assauts des populations du Djurdjura. Au plus fort des combats, les effectifs de l'ALN rassemblent en Kabylie 12 000 hommes qui disposent d'un fonds de 500 millions de francs algériens[168]. De nos jours, la « caste maraboutique », avec son influence politico-religieuse, n'existe plus en tant que telle, mais elle a laissé en héritage à la région un ensemble de pratiques religieuses qui rythment la vie sociale et un réseau de zaouïas et de mausolées toujours fréquentés[218], qui continuent d'exercer leur attraction à la fois comme lieux de visite, de mémoire populaire et de pèlerinage. Les spécialistes restent partagés entre tenants d'un foyer initial moyen-oriental ou africain ; les estimations de l'époque d'apparition du berbère en Afrique du Nord varient de 8 000 à 2 500 ans avant notre ère[192]. On retrouve dans le parc de Taza le chêne zéen et le chêne-liège, qui constituent avec le chêne afarès les essences principales de la forêt de Guerrouche[40]. Les Kabyles contemporains font partie du vaste ensemble des héritiers des premiers Berbères, dont les origines ont donné lieu à une multitude d'hypothèses. ». Mais ces derniers n'ont pas été suivis, et le sens donné au terme peut encore fortement varier d'un ouvrage à l'autre[22]. À l'époque, la déliquescence des États centraux et les intrusions chrétiennes (espagnoles) en Afrique du Nord amènent à un état de confusion général parmi les musulmans. Au cours des années 1980 et 1990, le renouveau identitaire va parfois jusqu'à la restauration des tribus et de leurs conseils. Cette production entrait dans un système d'échange économique et culturel où chaque région ou tribu de Kabylie avait sa spécialité. »[299]. Cependant, comme dans le reste de l'Afrique du Nord et à la suite du déclin de la société traditionnelle dont il était l'expression, l'artisanat est aujourd'hui menacé. La maison de la culture de Béjaïa possède des ateliers culturels de formation, un café-théâtre, un café littéraire et un café-cinéma[308]. En matière de transport aérien, la région est reliée aux grandes villes étrangères via les aéroports de Béjaïa - Soummam - Abane Ramdane, de Sétif - 8 Mai 1945 et d'Alger - Houari Boumédiène. La maison de la culture de Tizi Ouzou, inaugurée en 1975, est la première du genre en Algérie. Toutefois l'exode rural a profondément modifié cette situation. Les Français, au contraire, ont considéré comme gênante l'implantation des marabouts en Kabylie : vus comme des « agents provocateurs » capables de dresser contre eux la population, ils constituaient à leurs yeux une « caste parasitique », aux tendances manipulatrices, qui rendait impératif l'affaiblissement du rôle de l'islam dans la société kabyle. Le conte démarre toujours par la formule « Machaho ! Cependant, au fur et à mesure des remaniements administratifs, la tajmaât perd de ses prérogatives officielles, tout en continuant parfois de les exercer officieusement. Les pannes reposaient sur les murs-pignons et sur des poteaux de bois fourchus (tikjda) fichés au niveau de la cloison basse (tadekkant) entre pièce commune et étable. C'est à la fois un mélange d'archaïsme et d'expressions anciennes, mais aussi de modernité, ce qui lui donne un cachet littéraire sans constituer un obstacle à sa compréhension par tous les Kabyles[298]. Le site, ancienne place forte hammadide et étape sur l'abrid n'sultan, a été retenu par Abderahmane, prince bougiote, pour des raisons de sécurité. Les missionnaires d'Afrique (en latin : Missionarii Africae, en abrégé M.Afr) forment une société de vie apostolique missionnaire de droit pontifical également connus sous le nom de pères blancs.Ils ne doivent pas être confondus avec les missionnaires de la société des missions africaines Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette et Marie-Hélène Martin (enquête et rédaction), Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie, ONS - Office national des statistiques algérien, « Le Maghreb, le Sahara, l’Afrique et la langue berbère », Le barrage de Taksebt à son niveau le plus bas depuis sa construction : le transfert d’eau vers Alger suspendu, « L’eau, un enjeu géopolitique majeur en Méditerranée », Notices de la Bibliographie berbère générale, notice de la Bibliographie berbère générale, http://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/2582, Site officiel de la maison de la culture de Tizi Ouzou, Site officiel de la maison de la culture de Béjaïa, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Société nationale d'édition et de diffusion, Bulletin de la Société préhistorique française, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Kabylie&oldid=183294859, Organisation des nations et des peuples non représentés, Article de qualité géolocalisé en Algérie, Article contenant un appel à traduction en anglais, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Ensoleillé avec des épisodes de pluie fréquents, dans le Nord, jusqu'à la mer, et dans l'Est, les hauts massifs boisés de la Kabylie maritime, région côtière qui culmine au, dans le Sud, la chaîne calcaire du Djurdjura, surplombant au nord-ouest la dépression. Par sa superficie, la Petite Kabylie n'est pas plus « petite », mais plus étendue que la Grande, si on ne la limite pas à la wilaya de Béjaïa. Aujourd'hui le Guergour est à moitié arabophone et le Ferdjioua, en totalité. À l'est, l'expression de Kabyles el hadra a été créée au XVIIIe siècle[212] pour désigner les montagnards arabophones du Nord-Constantinois ayant acquis la culture urbaine et abandonné la vie de montagne[213]. Le Printemps berbère de 1980 s'accompagne d'un réinvestissement de l'espace du village, par les jeunes notamment, qui évite sa transformation en « musée ». En 1844, la vallée du Sebaou est conquise, puis la partie de la Petite Kabylie comprise entre Collo et Jijel, soumise en mai et juin 1851 par Saint-Arnaud[151]. Dans l'ensemble, la Numidie restera par la suite, sous les Romains, une terre agricole prospère[80]. Entourée de vestiges puniques et romains, la jamaa El Kevir du vieil Azeffoun a pour minaret une antique tour de garde construite sous l'empereur Auguste ; deux colonnes romaines supportent le toit de sa salle de prière[235]. Avec plus de 1 000 volumes en provenance de lieux et d'époques variés, de l'Andalousie à l’Extrême-Orient et du IXe siècle au XIXe siècle[302], elle couvre des domaines divers : astronomie, sciences, médecine, droit coutumier local, savoir religieux (fiqh) et comporte aussi des manuscrits en tamazight transcrit en caractères arabes[303],[304]. Le mouvement des marabouts et celui des zaouïas ont aussi imprimé leur marque. Le RCD et le FFS sont les plus vieux partis politiques en Kabylie[225], ces partis dits « kabyles » militent parfois pour les revendications berbères, mais ne sont pas des partis communautaires. Ainsi, selon Ibn Khaldoun : « Rien ne changea dans sa position depuis l'introduction de l'Islamisme jusqu'au temps des Aghlabides […] Fort de sa nombreuse population le peuple kutamien n'eut jamais à souffrir le moindre acte d'oppression de la part de cette dynastie. La religion majoritaire est l'islam sunnite. S'il existe des mouvements autonomistes puis indépendantistes à l'instar du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK-ANAVAD)[227], les courants scissionnistes demeurent très marginaux[228]. Dans cette même ville, les murs de la mosquée de la casbah, en attente d'un programme de restauration, conservent la mémoire des cours qu'y a donnés Ibn Khaldoun[243]. Les arabophones l'appellent « بَلَد القبائل » (prononcé [blæd ləqbæyəl] en arabe algérien), littéralement « pays des tribus »[3]. En 1048, à leur tour, les Zirides d'Ifriqiya reconnaissent la légitimité du califat de Bagdad et rompent avec le chiisme[117]. La cuisine kabyle varie d’une localité à l’autre, selon les cultures pratiquées et les influences extérieures. La dernière modification de cette page a été faite le 27 mai 2021 à 04:08. La Kabylie (en kabyle : Tamurt n Leqbayel, Tamurt n Iqbayliyen ou Tamurt n Izwawen) est une région historique située dans le Nord de l'Algérie, à l'est d'Alger. Le XIXe siècle connaît aussi l’existence de « grands commandements » qui dépassent les limites tribales, exercés par une aristocratie guerrière comme celle des Aït Mokrane (dont le patronyme est souvent arabisé en « Mokrani »), ou religieuse comme celle des Ben Ali Chérif. La dénomination « Kabylie » (au singulier ou au pluriel) était initialement appliquée à toutes les régions du Maghreb peuplées de Kabyles, à tous les sens de ce terme, et avait donc la même polysémie que lui. Prise dans son ensemble, la période qui va de la seconde moitié du XIe jusqu'au XIVe siècle montre, sous l'effet des attaques hilaliennes et de l'emprise des dynasties successives, une réduction continue du domaine contrôlé par les trois confédérations tribales. Elle s'étend alors à toute l'Algérie et à une partie de la Tunisie, tout en conservant très généralement un caractère temporaire. Selon le recensement de 2008, la wilaya de Tizi Ouzou compte plus d'1,1 million d'habitants, répartis en 67 communes[190], alors que les 52 communes de la wilaya de Béjaïa rassemblent près d'un million d'habitants[191]. La population kabylophone a ainsi constitué une diaspora estimée à deux millions ou deux millions et demi de personnes (dont près d'un million en France) pour trois millions à trois millions et demi en Kabylie[52]. Les Phéniciens, dont les réseaux commerciaux commencent à s'implanter vers 1100 av.
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