«Nous sommes autorisés à rejeter 1 850 terabecquerels par an, c'est à dire 5 grammes de gaz tritium, dont la durée de vie est de 12,3 ans. Ce rapport montre comment les Américains avaient fait pour réussir à construire leurs bombes atomiques[51]. Le centre de Valduc travaille sur trois matériaux nucléaires: le plutonium, l'uranium «extrêmement enrichi» et un gaz, le tritium, qui est utilisé pour doper l'allumage des bombes. Dans cette perspective les armes nucléaires françaises auraient pu servir de « détonateur » aux armes américaines en cas de conflit, obligeant un président américain réticent à aider ses alliés. En octobre, la première prise d'alerte par un Mirage IV, armé de la bombe AN-11, et un avion ravitailleur C-135F a lieu sur base aérienne de Mont-de-Marsan (40). Un escadron abandonnera ce rôle à partir du 31 juillet 1989 suivi par les 2 derniers le 31 août 1991[76]. A 535 grammes, les techniciens arrêtent. Les écologistes s'inquiètent du sort des déchets. Chaque pays avait son propre objectif : Cette collaboration fut interrompue en juin 1958 par l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle[51]. En 2012, la Force océanique stratégique comprend quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins équipés de missiles mer-sol balistiques stratégiques. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Le 1er mars 1955, le général Albert Buchalet en prend la direction et reçoit l'ordre oral de fabriquer la bombe, puis le 20 mai un protocole secret est signé entre les Armées et le CEA qui est reconnu comme maître d’œuvre en matière d'armement atomique[53],[54]. En 1910, Rutherford fournit une première représentation de la structure interne de l'atome : un noyau chargé positivement autour duquel gravitent des charges négatives. Pierre Mendès-France a toutefois ouvert la voie au programme nucléaire militaire français à la fin de l'année 1954, même s'il s'agissait en premier lieu d'une arme diplomatique pour de futures négociations. ». De plus, le coût d’une remise en état s’avèrerait trop élevé, pour un délai d’exploitation qui serait jugé trop court par rapport à l’investissement. Tout sur la bombe en 16 questions ... et de garantir à la France le même statut que ses alliés. À la suite de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis cherchent à empêcher la prolifération nucléaire. De nombreux laboratoires de recherche européens bombardent des noyaux pour en analyser les effets. L'objectif israélien est d'obtenir, au travers de l'arme atomique, une garantie d'existence et de survie de la part des États-Unis[51]. Le 25 décembre 1957, Pierre Guillaumat (administrateur général du CEA) rencontre l'amiral Elliott B. Strauss au sujet de la livraison d'uranium enrichi pour construire un réacteur nucléaire de sous-marin. En 1898, Marie Curie découvre que le thorium possède les mêmes propriétés de rayonnement que l'uranium. La visite de Georges Pompidou à Washington en février 1970[105],[106] marque le redémarrage des relations franco-américaines. Si ces armes nouvelles sous commandement strictement français garantissaient une autonomie stratégique elles n’étaient pas suffisantes car la France, n'ayant pas les moyens d'égaler l'Union Soviétique en termes d'armement nucléaires et conventionnels, devait toujours se reposer sur le soutien américain pour garantir sa sécurité[68]. Elle se poursuit sous l'administration Ford, et reste inconnue du public jusqu'en 1989, lorsque Richard Ullman publie son article « The Covert French Connection » dans la revue « Foreign Policy »[103]. Ainsi, ce n'est qu'en 1958, sous contrainte du général de Gaulle, que les ingénieurs de la section atomique de la direction des études et fabrications d'armement (DEFA) intégrèrent le BEG. Chaque jour, des millions de Français consomment l’électricité produite par les centrales nucléaires de France. Ils réalisent par la suite que l'engagement du programme nucléaire français est inexorable et infléchissent leur politique à partir de 1973[86] pour favoriser son développement, bien que l'Atomic Energy Act (en) interdise officiellement le transfert de technologies militaires[51]. Il reste plus modéré sur le transfert de la technologie de navigation astronomique[103]. Merci de votre compréhension. — Valéry Giscard d’Estaing, dans ses mémoires[102]. Abonnés. Face aux besoins nouveaux en combustible, de nouvelles mines d'uranium sont ouvertes en Vendée sur le site de Fleuriais, à Mortagne-sur-Sèvre [47], et dans le Forez[48] en plus de celles du Limousin, déjà en exploitation[49],[50]. Le chimiste Bertrand Goldschmidt et son équipe y isolent les quatre premiers milligrammes de plutonium français le 20 novembre 1949. Comme la coopération franco-italo-germanique, cette collaboration est interrompue par l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle qui, en 1961, décide de faire cesser toute aide française concernant l’usine de séparation du plutonium et de terminer la construction du réacteur de Dimona[85]. En octobre 1972, deux escadrons de Mirage IIIE de la 4e escadre de chasse de la Force aérienne tactique (FATac) se voient confier la mission nucléaire tactique avec l’arrivée de la bombe AN- 52[75]. Cette décision fut confirmée, dès son retour au gouvernement, par le général de Gaulle[51]. Les deux premières personnalités à se partager la responsabilité de la direction de cet organisme sont Joliot, en qualité de haut-commissaire pour les questions scientifiques et techniques, et Dautry, en tant qu’administrateur général[33]. Cette information confirme ce que le général avait déjà appris à Londres[23],[24]. Le matériel contaminé (gants, outillages...) est désormais détruit sur place, dans un «incinérateur Alpha» qui a coûté 70 millions de francs. En toute légalité. Après la visite de Debré, les Français continuent à demander plus d'informations. », « une force de frappe susceptible de se déployer à tout moment et n'importe où. La centrale de Gravelines est celle qui compte le plus de réacteurs, six au total. Les chocs pétroliers successifs ont considérablement accéléré le programme de développement des centrales nucléaires en France. Selon le bilan électrique publié par RTE (le Réseau des Transports d’Électricité), 371,9 TWh d’électricité nucléaire ont été produits en 2017. Si le plan quinquennal de 1952 ouvrit la voie à la bombe nucléaire française, la décision de sa fabrication ne fut pas prise alors. Il faut désormais recycler les vieilles bombes pour en produire de nouvelles. Les « conférences des Nations Unies sur les utilisations pacifistes de l'énergie atomique »[94] apportent aussi des informations utilisables. Puis les deux physiciens isolent un premier élément, qui recevra le nom de polonium, en hommage à la patrie de Marie, puis un second encore plus actif : le radium. Nouveau tome de «l’Arabe du futur» : une adolescence en terrain miné Abonnés, Riad Sattouf : «J’ai choisi la nation de ceux qui font les livres» Abonnés, Jean-Pierre Vincent, une vie de théâtre en révolutions douces Abonnés, Pollution du CAC40 : n'en jetez plus ! [...] Mais il reste que la puissance nucléaire américaine ne répond pas nécessairement et immédiatement à toutes les éventualités concernant l'Europe et la France. Ils choisissent alors de manipuler Joliot, qui a l'oreille du général, en exagérant les difficultés liées à la fabrication de la bombe tout en lui assurant qu'ils allaient coopérer[26]. Pour savoir combien vous paierez avec Total Direct Energie, vous avez la possibilité de faire une simulation de consommation. Le 19 août 1943, les États-Unis et le Royaume-Uni concluent les accords de Québec, fusionnant leurs programmes nucléaires respectifs (Tube Alloys et Manhattan) et précisant la non-divulgation de leurs travaux. La doctrine encadrant la mise en œuvre de ces moyens n'est alors pas encore clairement définie[67]. Nixon reconnaît que la « question nucléaire » pourrait faire le sujet de discussions sur la coopération. Cela permet de comprendre l'organisation de tels essais et de valider l'organisation envisagée pour le site d'essais du Sahara[51]. Ces armes tactiques seront alors nommées "pré-stratégiques" car elles auraient été utilisées comme ultime avertissement à l'ennemi, en cas d'invasion inarrêtable par des moyens conventionnels, avant les frappes stratégiques[74]. A peine quelques voix se sont élevées pour dénoncer l'assaut sans précédent du président sortant contre la démocratie américain. Ce rapport, issu de documents déclassifiés, montre que la coopération américano-française était plus précoce encore que ce qu'affirmait l'article d'Ullman[104]. Dans l’ouest de la France, on compte trois centrales nucléaires, celles du Blayais, en Gironde, de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, et de Flamanville, dans le département de la Manche. EDF exploite la totalité des centrales en France. ». Derrière deux enceintes de barbelés électrifiés, l'architecture rappelle les heures de gloire de la force de frappe, il y a plus de trente ans. la création d'un réseau de détection permanent des essais ; le lancement secret d'un programme de fabrication d'armes nucléaires ; le lancement d'un programme de sous-marins nucléaires ; le projet d'une décision soumise au conseil des ministres. Le 8 avril 1992, le président Mitterrand annonce la mise en place d'un moratoire sur les essais nucléaires, mais le 13 juin 1995, son successeur nouvellement élu, Jacques Chirac, déclare que huit essais nucléaires auront lieu de septembre 1995 à janvier 1996. Les coopérations des années 1980 et 1990 restent encore très peu connues, tout comme le contenu de l'accord de coopération nucléaire entre la France et les États-Unis décidé par Jacques Chirac et Bill Clinton en 1996[103]. Jean-Marc et Christian s'apprêtent à en découper un morceau. Deux autres tirs (Gerboise blanche et Gerboise rouge) sont effectués la même année. Les fonctionnaires du département d'État sont tenus à l'écart des discussions de Debré avec la Maison-Blanche et le Pentagone. À la suite immédiate du putsch des généraux (23 avril 1961) (ou « putsch d'Alger »), le gouvernement français ordonne la détonation du 25 avril 1961 (Gerboise verte) afin que l'engin nucléaire ne puisse tomber dans les mains des généraux putschistes[64]. Elles sont équipées de deux réacteurs de 1450 MWe. La force de dissuasion nucléaire française, aussi nommée force de frappe, désigne les systèmes d'armes nucléaires dont la France dispose dans le cadre de sa stratégie de dissuasion nucléaire. Dès mai 1955, le colonel Pierre Marie Gallois visite le Site d'essais d'armes atomique du Nevada (NTS). Pour asseoir ses brevets, Joliot tisse un réseau industriel autour de lui, notamment par un accord entre le CNRS et l'Union Minière du Haut Katanga, détentrice de l'uranium du Congo belge[12]. Mendès-France, alors président du Conseil, avait des avantages politiques à lancer une première tranche de travaux menant à un tel programme, sachant que la décision finale de construire une bombe atomique serait prise plus tard[51]. Dans le cadre d'une stratégie nouvelle de stricte suffisance, les Mirage IV quittent le rôle stratégique et le nombre de SNLE passe de six à quatre avec la mise en service de la classe Le Triomphant. Le 29 janvier 1996, dans un communiqué, la présidence annonce, après le sixième essai (le 27 janvier sur l'atoll de Fangataufa en Polynésie) sur les huit prévus à l'origine, que la France met fin aux essais nucléaires. Pour réduire votre budget électricité, vous pouvez changer de fournisseur d’énergie et vous tourner vers des offres alternatives, moins chères. Leur nombre, leur emplacement, leur âge, ces informations peuvent vous être utiles pour mieux comprendre leur rôle et leur importance pour l’ensemble de la production d’électricité en France. Ils obtiennent le prix Nobel pour cette découverte en 1935[6]. Il revient à Lise Meitner et Otto Frisch, deux Allemands exilés en Suède, de trouver en décembre 1938 une explication capitale de l'énergie nucléaire avec le phénomène de la fission nucléaire. Le président Nicolas Sarkozy poursuit cette politique en dissolvant l'un des trois escadrons de Mirage 2000N. Alors que la presse spécule sur l'éventualité de discussions sur la coopération nucléaire, Debré nie, et, à l'époque, aucune information sur ces discussions ne paraît dans la presse. Ces déformations sont suffisantes pour altérer l'architecture interne des armes et donc pour mettre en cause leur fiabilité. Le rayon d'action des Rafale, … Le 26 mai 2011, un archiviste des National Security Archives, William Blurr, conjointement avec le Nuclear Proliferation International History Project, publie un rapport confirmant dans ses grandes lignes l'article publié vingt ans plus tôt par Ullman. Si Kissinger est conscient des limites du programme français et de l'intérêt que la France peut jouer en termes de dissuasion, il décide cependant de modérer le transfert des informations afin de donner l'impression aux Français que les discussions avec Galley avancent. Rapide à réaliser, elle vous permettra d’estimer vos économies et de payer moins cher. Ces fermetures seront la juste conséquence de réacteurs trop vieux pour être encore exploités en toute sécurité. Le développement de la guerre froide d'une manière générale, et l'explosion de la première bombe nucléaire soviétique en 1949 en particulier, amena la France à ne plus conserver la position pacifiste du CEA, telle qu'affirmée par Frédéric Joliot. Dissuasion nucléaire. Il devrait offrir une efficacité supérieure aux réacteurs les plus puissants utilisés en France jusqu’à présent. La centrale nucléaire de Gravelines est une exception en France, car elle compte six réacteurs, alors que les autres en possèdent deux ou quatre. Certaines demandes sont de toute façon difficile à satisfaire, telle l'utilisation du site du Nevada pour des essais souterrains. Refroidi par air, il s’agit encore d’un équipement prototype de puissance limitée (40 MWt) qui produit moins d’énergie électrique qu'il n'en consomme. Pour les anciens des Honest-John et les esprits curieux. La délégation américaine est conduite à Bordeaux pour visiter les installations de production de missiles et voir les missiles eux-mêmes. Le 18 juillet 1963, lors de la visite de Pierre Messmer à Londres, le ministre de la défense britannique lui offre de coopérer en matière nucléaire et de reformer l'OTAN en échange d'un accès au marché commun européen, ce que de Gaulle refuse[90]. Rappel immédiat et gratuit du lundi au dimanche de 8h à 20h, Contactez-nous par email, téléphone, sur les réseaux sociaux ou via notre application mobile, La raison sociale de l'entreprise n'est pas valide, J'appelle le 0 970 80 69 69 du lundi au samedi de 9h à 19h (prix d'un appel local), J'appelle mon service client au 0 977 40 50 60 du lundi au samedi de 9h à 19h (numéro non surtaxé, prix d'un appel local). L'établissement de la Direction des applications militaires (DAM) du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), qui ouvre exceptionnellement ses portes à la presse, se situe dans les forêts du plateau de Langres, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Dijon. C'est aussi en 1959 que le premier bombardier Mirage IV, construit par Dassault, est présenté en vol au général de Gaulle lors du salon du Bourget, à peine trois années après la signature du projet. Celles de Civaux, Saint-Laurent, Nogent et Belleville fonctionnent avec deux réacteurs, Dampierre et Chinon en ont quant à elles quatre. Du plutonium. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette lenteur particulière[88] : Quand finalement, en avril 1967, la solution à la fusion nucléaire est trouvée par un jeune ingénieur du nom de Michel Carayol, elle n'est pas retenue[89]. S'il est élu, Biden s'engage à revenir dans l'accord de Paris, Déchets nucléaires : l'équivalent d'«un terrain de foot haut comme trois fois la Tour Eiffel», rien que pour l'Europe Abonnés. Selon RTE, en 2017, 71,6 % de la production totale d’électricité en France provenait des centrales nucléaires. En principe, ces essais ne provoquent pas d'explosion ; dans la foulée, la priorité est donnée à la stratégie « anti-cités », liée à l'idée de la dissuasion « du faible au fort », réputée être « la plus dissuasive et la moins coûteuse pour une puissance moyenne comme la France ». Nouvelle tête. Pour de Gaulle : « Les armements nucléaires américains demeurent la garantie essentielle de la paix mondiale. Elle sera aussi la position officielle de la Quatrième République, lui permettant de dissimuler sa faiblesse et ses secrets[36]. Ce chiffre est en baisse par rapport à 2016. Mais il faudrait être de mauvaise foi pour prétendre que c'est invivable!» Une étude épidémiologique qui devrait être présentée en mai par le professeur Catherine Hill de l'Institut Gustave Roussy (Villejuif) n'a par exemple constaté aucune surmortalité, pas plus de cancers qu'ailleurs. La réduction de l'arsenal nucléaire français commence à partir de 1988 avec le remplacement des cinq escadrons de Mirage III et Jaguar par trois escadrons de Mirage 2000N[83]. L'Anglais James Chadwick apportera une explication décisive en 1932 en découvrant l'existence de neutrons dans l'atome, des particules non chargées aux côtés des protons[6]. Les tests grandeur nature des engins n’étant plus possibles, la fiabilité des ogives nucléaires est assurée par des tirs froids dans le cadre du programme Simulation de modélisation des explosions. La France est l'un des neuf États qui possèdent l'arme nucléaire au début du XXIe sièclea. Cette position politique est affirmée le 25 juin 1946 par l'ambassadeur Alexandre Parodi devant la première commission de l'énergie atomique de l'ONU[28]. Le 1er octobre 1974, deux escadrons de SEPECAT Jaguar de la 7e escadre de chasse sont déclarés officiellement nucléaires tactiques. Dès juillet 1939, les expériences sur la libération d’énergie par réaction en chaîne commencent au laboratoire du Collège de France et se poursuivent à Ivry-sur-Seine au Laboratoire de Synthèse Atomique (fondé sous le Front Populaire sous l'égide de la Caisse nationale pour la recherche scientifique qui avait acquis les laboratoires Ampère de la Compagnie générale électro-céramique)[10],[11]. Ces trois chercheurs étaient alors employés par le Collège de France au sein d'une équipe dirigée par Frédéric Joliot. Le 13 juin 1995 le président Jacques Chirac rompt le moratoire et ordonne la réalisation d'une dernière campagne d'essais nucléaires dans le Pacifique. Mais le coût d'une telle entreprise nécessitait une doctrine d'emploi compatible avec les moyens nationaux. Le 18 juin 1940, tandis que le général de Gaulle lance son fameux appel à la radio de Londres, Hans Halban et Lew Kowarski embarquent à Bordeaux pour le Royaume-Uni, accompagnés du stock d'eau lourde. Elle est le quatrième pays à avoir développé des armes nucléaires après les États-Unis, l'Union soviétique et le Royaume-Uni. En 1934, l'Italien Enrico Fermi, constate que les neutrons ralentis (par un trajet dans la paraffine par exemple) ont une efficacité beaucoup plus grande que les neutrons ordinaires. Il semble aussi que ses déclarations des années 1970 soient liées à des fins de politique intérieure, son électorat et ses militants étant pacifistes[51]. Le 18 octobre 1945, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) est créé par l'ordonnance 45-2563. Ils seront rejoints dans cette mission par un troisième escadron le 1er janvier 1981. — Propos de Pierre Mendès France, négociant la paix en Indochine, rapportés par Yves Rocard. En avril 1945, les villes dans lesquelles s'étaient repliés les atomistes allemands tombent aux mains de la 1re armée française mais les hommes de l'opération Alsos perquisitionnent les laboratoires, dont la pile atomique d'Haigerloch, capturent les scientifiques du Reich et ne laissent rien derrière eux si ce n'est quelques techniciens[27]. Visite du champ de tir atomique du Nevada. A l'origine, le centre de Valduc ne figurait même pas sur les cartes de la région" Au regard de la loi, Valduc est une Installation nucléaire de base secrète (Inbs), c'est-à-dire qu'elle ne relève pas des mêmes réglementations que les centrales nucléaires civiles. « Ah si j’avais eu la bombe, je n’aurais pas eu toutes ces couleuvres à avaler... ». Si Pompidou ne demande pas directement d'aide américaine, il fait remarquer que le « comité franco-américain pour les échanges technologiques » est au point mort. En conséquence, le nouveau ministre des Armées Robert Galley se rend aux États-Unis pour des discussions secrètes avec Kissinger et le nouveau secrétaire de la Défense James Schlesinger. Le 31 août, de Gaulle charge Raoul Dautry et Frédéric Joliot de proposer une organisation de l'industrie française du nucléaire capable de mobiliser les énergies pour construire la bombe[30]. Dans les années 1970, Pierre Mendès France nia son rôle dans le lancement du programme atomique nucléaire : ce n'était qu'un pas vers la bombe atomique et, s'il avait poursuivi sa fonction de président du Conseil, il aurait pu décider librement dans les années suivantes pour ou contre la fabrication effective de la bombe atomique[51]. — Guy Mollet, devant l'Assemblée nationale, le 11 juillet 1956. Ils sont en train de fabriquer une bombe atomique. La France tenta d'élargir cette coopération à l'Italie (accord tri-partite du 28 novembre 1957)[51]. En 1955, le premier ministre israélien David Ben Gourion manifeste sa volonté de doter l'État israélien de l'arme atomique. Ils en déduisent qu'il est possible de fabriquer par irradiation des éléments ayant les mêmes propriétés que les éléments naturels mais qui sont également radioactifs. Leur rôle précis ne sera défini que sous la présidence de François Mitterrand. Le 1er mai 1974, le premier des cinq régiments de missiles Pluton entrent en service dans l'armée de terre française. Le point sur les centrales nucléaires en France. Il s’agit des centrales de Paluel, Saint-Alban et Flamanville. Ce sont celles du Bugey A, de Brennilis, de Chooz A, de Chinon A, de Saint-Laurent A et de Creys-Malville. En plus d'être supposément gardées secrètes au niveau international, ces discussions, puis l'aide apportée, se font sans en informer ni le Congrès américain, ni le Département d'État. Où en est le recyclage des masques en France ? En mars 1973, suivant les conseils de Melvin Laird, Richard Nixon autorise le transfert d'informations sur : Foster suggéra de fournir aussi des informations sur les systèmes d'alerte précoce afin de renforcer le caractère dissuasif de la force nucléaire française[103]. Vous savez désormais tout ce qu’il faut savoir sur les centrales nucléaires en France. Les années 1960 sont celles de la présidence de Charles de Gaulle. Ces galeries se terminaient en colimaçon pour casser le souffle des explosions et étaient refermées par une dalle de béton. Son remplaçant, Hadès, est cependant autorisé mais en nombre réduit. L'achat de matériel américain permet aussi aux ingénieurs français de progresser plus vite en l’étudiant. Un certain isolement des scientifiques français vis à vis de leurs alliés au début des années 1960, résultat de l'isolement diplomatique de la politique gaullienne ; Le refus de la jeune élite scientifique française de travailler au service de l'armement nucléaire alors même que la réalisation de la bombe H nécessitait des recherches fondamentales bien plus poussées que pour la bombe A ; Une lutte d'influence entre les directeurs des antennes de la Direction des Applications Militaires du CEA alliée à une organisation verticale, inadaptée à la complexité d'un engin thermonucléaire. La programmation de cette usine est officialisée en juillet 1957, par le vote parlementaire du second plan quinquennal de l'énergie atomique. Si le CEA vante désormais son «système de management environnemental», l'héritage est là. Les centrales nucléaires en France sont classées en deux grandes catégories, les centrales REP et les centrales EPR. À ce propos, Winston Churchill déclare: « En toutes circonstances, notre politique doit être de garder l'affaire, autant que nous pouvons la contrôler, entre les mains américaines et britanniques et de laisser les Français et les Russes faire ce qu'ils peuvent. Avant 1958, les présidents du Conseil (Pierre Mendès France, Edgar Faure et Guy Mollet) tenaient un double-discours qui ne doit pas minimiser les décisions prises entre-temps. Cet organisme, dépendant directement du président du Conseil, a vocation à poursuivre les recherches scientifiques et techniques en vue de l’utilisation de l’énergie nucléaire dans divers domaines de l’industrie, de la science et de la défense[31],[32]. La centrale nucléaire de Gravelines est une exception en France, car elle compte six réacteurs, alors que les autres en possèdent deux ou quatre. Les toutes premières font partie du contrat-programme (CP) CP1, qui désigne des réacteurs commandés dès 1974. Le plan Gaillard prévoit la construction de deux réacteurs, dont les travaux commenceront en 1955, complétés plus tard par un troisième. À la suite, le secrétaire de la Défense Melvin Laird suggère de fournir à la France des informations sur l'amélioration de la sûreté des missiles et sur les matériaux pour la phase de rentrée atmosphérique. Lors de la conférence de Messine (juin 1955), un élargissement à l'échelle européen fut aussi envisagé par la France. Ils sont destinés à acquérir les technologies nécessaires à la réalisation de la FNS. Ce statut impliquait cependant que le pays se dote d'un arsenal nucléaire aussi varié que celui des deux grands; comme le formula Jacques Chirac :« Nous ne voulons laisser à personnes le monopole de telle ou telle catégorie d'armes »[70]. Le premier essai nucléaire français, dans le Sahara algérien, est suivi en 1961 par l'essai en vol de la fusée AGATE, première de la série des « Pierres précieuses », au Centre d'essais d'engins spéciaux à Colomb-Béchar en Algérie française. Ce qui pose un problème n’est pas l’ensemble de la centrale nucléaire, ce sont la cuve et l’enceinte de confinement qui supportent de hautes charges d’irradiation et s’abîment au fil du temps. De l’électricité provenant d’autres ressources énergétiques, comme l’hydraulique ou encore le solaire, est injectée dans le réseau afin de composer le mix énergétique français. La France, comme le Royaume-Uni avant elle, s'oriente donc vers la technologie des piles atomiques au graphite qui engendrera la filière des réacteurs uranium naturel graphite gaz (UNGG)[28]. Cette pile utilise un combustible d’oxyde d’uranium naturel modéré à l’eau lourde. L'histoire du programme nucléaire militaire de la France relate le cheminement qui a conduit la France à développer un programme nucléaire militaire après la seconde guerre mondiale. Cependant, le nucléaire assure pleinement, pour l’instant, l’indépendance énergétique de la France. Cela concerne les centrales définitivement arrivées en fin de vie. Foster fait clairement savoir qu'il n'y aura pas d'aide sur la technologie de navigation astronomique, mais possiblement sur le guidage inertiel des missiles sous-marins[103]. Si une partie de la mission est consacrée à des réunions cherchant apparemment à dissuader la France de construire une bombe atomique, des réunions techniques permettent toutefois à la délégation française d'en apprendre plus sur les appareils de diagnostic de l'explosion. Poussée par. Son autorité de surveillance est le haut-commissaire à l'Energie atomique, René Pellat. Sitôt Paris libéré, en août 1944, un premier groupe de savants français, dont Auger, revient de Montréal contre l'avis des Américains. Mais c'est Niels Bohr qui parviendra à expliquer en 1913 que les électrons ne s'effondrent pas sur le noyau par attraction et restent à un niveau donné, en utilisant la théorie quantique de Max Planck[5]. Valduc fabrique actuellement des TN 75 (têtes nucléaires) pour les sous-marins et des TN-81 pour les bombardiers. Ainsi, on compte 34 réacteurs de 900 MWe. Si dans l'euphorie de la victoire Alliée ce dernier déclarait « je vous la ferai, mon général, votre bombe »[35], il change rapidement d'avis et, devenu haut-commissaire du CEA, souhaite que la France adopte une position opposée au nucléaire militaire (interdiction de la fabrication d'armes atomiques et interdiction au niveau mondial). L'amiral Strauss cherche à dissuader le CEA de construire sa propre usine d'enrichissement de l'uranium et les États-Unis s'engagent à fournir le combustible mais pas pour un sous-marin directement. Bien que cela suscite des oppositions, que ce soit lors de la fermeture d’une centrale ou de la présentation d’un nouveau projet, le nombre de centrales nucléaires en France va inévitablement évoluer, que ce soit à la hausse ou à la baisse.