Lors de l'édition 2016, le retard de Thomson (2e) sur Le Cléac'h atteignait 820 milles, et il s'en était fallu de seulement 16 h pour que le Britannique l'emporte aux Sables malgré un foiler amputé. Dans cette édition, le bateaux les plus modernes, dotés de foils, n'auront pas pu rivaliser avec le record d'Armel Le Cléac'h réalisé en 2016-2017 (74 j 03 h 35 min) du fait de systèmes météo compliqués et de mers difficiles, particulièrement durant la traversée du sud. Sous le vent de cette chaîne montagneuse, sur 200 à 500 milles, les vents sont tourbillonnants, instables en direction et en intensité et nettement plus faibles que dans l'entonnoir du passage de Drake. Alex Thomson a réduit la voilure pour appliquer une couche de renfort supplémentaire, Thomas Ruyant est monté en haut de son mât pour réparer ses deux girouettes, et vérifier ses drisses, puis a découpé l'extrémité fissurée de son foil bâbord, Isabelle Joschke a fini les réparations sur le balcon arrière de son MACSF. Le 5 janvier, Boris Herrmann subit une déchirure dans la grand-voile entre les ris 2 et 3. le nouveau safran est en place et Medallia est de retour dans le jeu. Contactant le MRCC du Cap, il constate que la meilleure option proposée consiste à dérouter un cargo situé à 20h de mer de la dernière position connue de PRB. Samantha Davies déclare : " En fait, mon pilote automatique est plus efficace que moi pour aller vite, poursuit Sam. Le dernier Vendée Globe, lors duquel il a été co-skipper, skipper suppléant et team manager de Romain Attanasio, lui a encore ouvert un appétit qu'il avait déjà grand. Le dernier Vendée Globe, lors duquel il a été co-skipper, skipper suppléant et team manager de Romain Attanasio, lui a encore ouvert un appétit qu'il avait déjà grand. Avantage prolongé pour les bateaux décalés dans l'est, outre le fait que Bestaven reçoit un alizé refusant de quelques degrés supplémentaires, il doit serrer le vent encore de quelques degrés pour anticiper la pointe de Recife et ses influences continentales : vent refusant, lignes de grains, instabilités liées aux vents thermiques quotidiens, hauts fonds et contre courants, sans oublier les activités humaines (trafic maritime, pêcheurs, casiers, filets, plateformes pétrolières…) qui imposent une vigilance accrue. Les concurrents classés au-delà se partageront les 100 000 € sans que leur gain soit supérieur au dixième[10],[11]. Un abaissement maximum de 100 milles par rapport aux points GPS initiaux, réduisant donc le parcours de 24 410 milles à 24 354 milles. Les bateaux les plus à l'Est, dont Groupe Apicil, un temps remonté en deuxième position avec son bateau à dérives mis à l'eau en 2006, trouvent un angle de vent plus favorable que Maître CoQ IV quand des bouffées fugaces d'alizé soufflent. Elle se déroute vers Le Cap pour se mettre à l'abri et réparer[176]. Avec la combinaison de survie, le corps est protégé des déperditions accélérées dues au contact avec l'eau ou par convection avec le vent et le mélange air-eau refroidi en surface. Le trio de tête constitué alors de Thomas Ruyant et Yannick Bestaven et du leader, touche suffisamment de vent pour prendre de nouveau le large lors du 37e jour de course, plongeant vers le sud rendu accessible sous l'Australie grâce aux modifications de la ZEA par la direction de course quelques jours plus tôt. Ses 13 poursuivants se trouvent plus à l'arrière de la dépression, avec une mer croisée et désordonnée qui grossit[90]. Sébastien Marsset - La course au large, Sébastien la récite sous toutes ses formes depuis des années. Le front et la bascule de vent touche toute la flotte d'ouest en est, tous empannent et doivent faire route vers le nord. Boris Herrmann (Seaexplorer), qui bénéficie lui aussi d'une compensation en temps, est dans le match pour les meilleures places quand il heurte un navire de pêche à quelques milles de l'arrivée. J'ai les articulations ensanglantées sur chaque doigt, des bleus sur toutes mes jambes et j'ai découvert des muscles dont j'ignorais l'existence, mais oui ! Sébastien dit que s'il n'a plus de pilote, il ira passer Noël à Perth avec ses enfants en Australie[185]. Sur cette édition, le 14e cap-hornier accuse moins de 5 jours et 1289 milles de retard sur Yannick Bestaven ; lors de l'édition précédente, le 14e Didac Costa avait doublé le cap Horn avec 28 jours de retard sur le leader Armel le Cléac'h, qui était alors déjà arrivé aux Sables à 7 000 milles. Le 7 décembre, après 28 jours de course, quatre mousquetaires en foilers franchissent le cap de Bonne-Espérance, Alan Roura (La Fabrique), Armel Tripon (L’Occitane en Provence), Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) et Arnaud Boissières (La Mie Câline - Artisans Artipôle). C’est alors le plus grand écart enregistré entre le premier et le deuxième depuis le début de la course. L'arrière du bateau a dû couler rapidement, pendant quelques minutes il a encore vu la pointe avant flotter, puis l'a perdue de vue[197]. Les temps de réaction courts impliqués par ces nouveaux comportements tranchent avec le tempo historique des navigateurs en solitaire (et même en équipage): certaines manoeuvres, auparavant programmées et réalisées en plusieurs dizaines de minutes, nécessitent maintenant une réalisation beaucoup plus rapide pour ne pas mettre en danger l'intégrité mécanique du bateau. Les vitesses et les accélérations plus élevées nécessitent une évolution considérable au niveau des voiles et des pilotes automatiques (les deux budgets les plus élevés des projets d'IMOCA de dernière génération)[210],[211]. Ça te fait constamment valdinguer d’un bord à l’autre du bateau. En conséquence, une autre piste majeure est l'asservissement du réglage des voiles et des foils. En solitaire ou en double, sur le réglage des voiles, parfois, on n’est plus assez réactif pour suivre le pilote. En cumulant les temps records des différents parcours intermédiaires, on obtient un Vendée Globe en 68 jours 18 heures 08 minutes, soit 5 jours et demi de mieux que le record établi en 2017 par Armel Le Cléac'h sur Banque populaire VIII. Les deux bateaux mis à l'eau en 2007, conçus par l'architecte néo-zélandais Bruce Farr, ont un palmarès exceptionnel puisque Michel Desjoyeaux a gagné le Vendée Globe 2008-2009 à bord de Foncia, devenu Yes we Cam!. Je n’avais jamais vu ça. ILS ONT DIT OUI Cela donne pas mal de réglages à faire pour avancer et tenir une moyenne. Alors que les bateaux de tête sont proche de la mi-course[87], les équipes qui ont fait le choix d'approvisionnement de nourriture et de consommables au plus juste pour alléger le bateau, ont d'ores et déjà établi des plans de rationnement pour pouvoir tenir jusqu'à l'arrivée d'une course plus longue qu'espérée (Alex Thomson disait n'avoir embarqué que 59[88] jours d'avitaillement, alors que Thomas Ruyant en annonce 80 et Charlie Dalin 76)[89]. 30 avr. Cette course met au défi chaque aspect de ce que signifie être un être humain. En arrivant aux Sables d'Olonne le 3 février dans l'après-midi en 12e position en 87 j 2 h 24 min 25 s, Clarisse Crémer bat le record féminin détenu par Ellen MacArthur depuis l'édition 2000-2001 en 94 j 4 h 25 min[3] et est le 100e skippeur à passer la ligne d'arrivée, toutes éditions confondues. Le 10 décembre en fin de journée, Manuel Cousin sur Groupe Setin signale qu'il a une importante fissure sur le casque de son safran bâbord et qu'il va essayer de réparer[182]. Yannick Bestaven offre les images [80] de ce qu'il appelle une « ambiance sous-marin » avec un bateau « constamment balayé par les eaux » où il doit se limiter aux « gestes essentiels et vitaux » : « Même manger est compliqué, il suffit d’un choc et toute la nourriture se retrouve dans le bateau donc il faut ramasser avec les mains, manger avec les mains par terre. Ce travail de réparation lui prend une semaine avant qu'il ne puisse à nouveau hisser la grand-voile[161]. Faute de budget suffisant, Denis Van Weynberh annonce en janvier 2020 le retrait de sa candidature pour cette édition[45]. Et ils doivent éviter, le long des côtes mauritaniennes, une zone présentant des risques de piraterie[4]. Le 8 novembre, six heures après le départ, Fabrice Amedeo sur Newrest - Art & Fenêtres est victime d'un problème de hook[153] de la voile avant et fait demi-tour vers Les Sables-d'Olonne pour en effectuer la réparation[154]. Le même jour, Jérémie Beyou sur Charal fait demi-tour vers Les Sables-d'Olonne à la suite d'une collision avec un OFNI qui a endommagé un safran[157],[158]. Nouvelle jauge IMOCA : tout ce qu’il faut savoir. Afin d'éviter qu'un skipper ne prenne le départ en étant infecté par le virus, les navigateurs ont l'obligation de se confiner au moins sept jours avant le 8 novembre et de passer un test afin de pouvoir prendre le départ[54],[55]. « Je n’ai rien eu le temps de faire. Sam Goodchild (Leyton) tient toujours la tête après une deuxième journée de course qu’il aura dominée. »[186]. Il passe la ligne à 11 h 19 et prend provisoirement la quatrième place du classement en retranchant 6 h sur son temps, Damien Seguin (Groupe Apicil) arrive à 12 h 18 (sur le premier bateau non doté de foils), suivi de Giancarlo Pedote (Prysmian Group) à 13 h 02. Ces données proviennent du site officiel du Vendée Globe[109],[110],[111],[112],[113]. il a quand même fallu que je me suspende au-dessus du foil. Ce dernier avait plus de 50 milles de retard au cap de Bonne Espérance, encore 350 milles derrière APIVIA au milieu de l'indien. Charlie Dalin pourra reprendre une allure normale environ 18 h plus tard, après avoir effectué des réparations, en lien avec son équipe technique à terre. ILS EN REVENT Ari Huusela est le dernier marin classé de la course, en 25e position. Les concurrents sont tenus de respecter le dispositif de séparation du trafic (DST) entre le cap Finisterre et les Canaries. Les bateaux admis à participer à cette course sont des voiliers monocoques d'une longueur comprise entre 59 et 60 pieds, c'est-à-dire environ 18 mètres. Tous les navigateurs tricotent, n'économisent pas les manœuvres au gré des fronts, des lignes de grains et autres évolutions du vents. le comité de course a fait une proposition de compensation ; le jury a demandé à la direction de course la chronologie des échanges avec les bateaux et un scénario descriptif des actions de chacun pour déterminer le temps pendant lequel les skippers ont été hors course ; le jury consulte chaque concurrent pour qu'ils donnent leur propre estimation de la compensation à laquelle ils peuvent prétendre ; le jury, sur la base du temps brut consacré à l'assistance par chaque skipper, ajoute une compensation correspondant à la fatigue et au stress liés aux événements. Jean Le Cam, concurrent le plus proche, est dérouté pour se rapprocher de la dernière position connue du bateau au moment du déclenchement de la balise (40° 55′ S, 9° 18′ E)[194]. Hugo Boss a traversé sans anicroche à une moyenne de 15 nœuds le redouté pot au noir, moins actif que lors de la Transat Jacques-Vabre 2019 par exemple, où Jérémie Beyou s'était englué pendant 3 jours. Le directeur de course Jacques Caraës décrit les circonstances et l'organisation du sauvetage, qui commence par un appel de détresse relayé par le cross du cap Gris-Nez, référence française du réseau international des Centres de coordination de sauvetage maritime (SAR), et centre de coordination et de sauvetage (MRCC, Maritime Rescue Coordination Centres)[199]. Il a confié son envie au journal Le Matin. Jean Le Cam réduit la voilure, lutte avec son moteur récalcitrant et perd le contact visuel malgré 5 passages de recherche. Parmi les 10 premiers, et pour arriver à l'Équateur, les foilers de dernières génération comme ceux de Charlie Dalin et de Thomas Ruyant, ont parcouru une moyenne de 25100 milles[208], les foilers de 1re génération une moyenne de 24300 milles, et les bateaux à dérives droites une moyenne de 23600 milles. Pour cette édition, 800 000 € sont à répartir entre les différents participants à la course. Tous les skippers disent avoir été secoués par le naufrage de Kevin Escoffier, certains l'ont aussi été par l’état de la mer, impactant la manière de naviguer de tous. Après plusieurs heures de dérive, il est rassuré de voir Jean Le Cam au crépuscule, mais les conditions de mer obligent les deux marins à temporiser pour limiter les risques d'un incident irrémédiable lors du transbordement. ILS REDISENT OUI Thomas Ruyant remonte et prend la tête pendant le 12e jour de la course[69]. Le 24 novembre, Thomas Ruyant sur Linked Out signale qu'il a une avarie importante sur son foil bâbord[171]. Au classement du 15 décembre 11hUTC, Jean Le Cam, Benjamin Dutreux, Boris Herrmann, Damien Seguin et Louis Burton pointent tous les 5 entre 421,6 et 422,5 miles du leader... Moins d'un mille d'écart après 13000 milles parcourus ! À 01h18 (CET), Jean Le Cam parvient à accueillir Kevin Escoffier, sain et sauf, à bord de son bateau Yes We Cam![77]. Force est de constater que sur ce tour du monde particulier, les bateaux de dernière génération manquent encore de versatilité pour concrétiser leur potentiel supérieur. Damien Seguin et son bateau sans foil de même génération APICIL louait quelques jours plus tôt l'aide et le riche partage d'expérience qu'il avait trouvé dans le chantier de préparation mené de concert avec Jean Le Cam (les deux bateaux sont restés plusieurs semaines immédiatement voisins sur le même chantier). Au 53e jour de course, Yannick Bestaven et Charlie Dalin cravachent pour rester devant le front froid d'une dépression qui descend vers le sud, ils réussissent à profiter de vents forts et de conditions de mer encore maniables pour aligner des journées à près de 20 noeuds de moyenne et faire le break avec leurs poursuivants. Double vainqueur de La Solitaire du Figaro (2016 et 2019), Yoann Richomme se dit impressionné par le niveau de la compétition[103]: les concurrents doivent naviguer avec l'intensité d'une régate côtière, alors qu'ils sont épuisés par un ultra marathon de presque trois mois sur des bateaux fatigués. Un IMOCA est réglementairement équipé d’un moteur électrique, ou d’un moteur Diesel de minimum 35 ch avec deux fois 10 litres de gasoil, qu'il doit conserver jusqu’à l’arrivée pour pouvoir aller porter assistance à une personne en mer avec l'assistance du moteur. Il faut donc naviguer différemment, apprendre un nouveau style de navigation " [220]. Accueil C'était lors de sa conférence de presse d'arrivée (10e), le 31 janvier : lire le résumé de la conférence Ces données proviennent du site officiel du Vendée Globe[117],[109],[111],[112],[113]. Les skippers se parlent à la VHF, se filment mutuellement (Louis Burton filme Boris Herrmann avec son drone[81], les alarmes AIS clignotent, certains skippers s'amusent de peiner à trouver le sommeil redoutant une collision, au milieu de ce désert nautique. les soucis météo et environnementaux : la météo est toujours délicate au retour en atlantique nord. Le 20 novembre, Isabelle Joschke sur MACSF signale qu'une poulie d'écoute du gennaker a cassé. Ça a été d’une rapidité extrême ». Ils veulent courir le Vendée Globe 2024. Il arrive le 19 novembre au port de Mindelo au Cap-Vert[165]. Cette édition est marquée par une participation notable des femmes sur le Vendée Globe avec la qualification de six skippeuses, Samantha Davies, Isabelle Joschke, Pip Hare, Miranda Merron, Alexia Barrier et Clarisse Crémer, tandis que dix-huit bizuths se sont lancés pour la première fois dans la course[52]. Il a mis seulement 12 jours pour laisser à bâbord les 4 foilers IMOCA avec son trimaran Classe Ultime[78]. Une des pistes explorées est la possibilité de réglages fins (cambrure variable, bord de chute), éventuellement contrôlés par un pilote automatique intelligent[212]. Revivre l'essentiel au printemps et en été en Vendée. Le 17 novembre, Jérémie Beyou sur Charal repart des Sables d'Olonnes à 17 h 10 (CET)[166], soit un retard de 9 j 2 h 50 min. Alors qu'il était encore au contact 4 jours auparavant, Jean Le Cam accuse 300 milles de retard au 13e jour de course, il déclare : « Depuis la fin de la dépression (Theta, au large du cap vert), on est au reaching : c’était un scénario pour les foilers. Selon Sébastien Josse, l'écart est le même entre foils version 1 et foils version 2 qu'entre dérives droites et foils : « En deux générations, ces bateaux ont pris au moins 8 nœuds de mieux [64] ». La crise de la Covid-19 ayant entraîné l'annulation de nombreuses courses aux large telles que The Transat et New York-Les Sables, la Classe IMOCA a décidé d'organiser la Vendée-Arctique-Les Sables d'Olonne afin de permettre aux skippers d'achever leur qualification et de tester leur monocoque[53]. Il y avait trop de risque pour l’intégrité du bateau »[172]. Leur objectif principal visait à simplifier pour alléger, fiabiliser et faciliter la navigation pour leurs cas particuliers respectifs (Damien Seguin est né sans main gauche, et Jean Le Cam est le doyen de la compétition avec 62 tours autour du soleil au compteur). Une des pistes explorées et en passe de se concrétiser, est la possibilité d'évitement automatisé d'obstacles, que ce soient les autres navires détectés au radar, à l'AIS, ou des obstacles détectés grâce au système OSCAR[218], installé sur tous les trimarans ULTIM et sur 60% des bateaux de ce Vendée Globe[219]. J’en ai profité pour mettre le pied sur l’accélérateur. Si les skippers restent en dedans pour conserver une marge de sécurité dans le désert nautique du grand sud, ils ont depuis longtemps déplacé le curseur à l'autre extrémité : la compétition intense de cette édition impose de tirer le maximum du bateau (et donc flirter avec les limites de la casse). À la jonction entre l’alizé de Nord-Est de Sainte-Hélène et le vent de Nord-Ouest, la SACZ (South Atlantic Convergence Zone), qu'Armel Tripon appelle « un petit pot-au-noir du sud, une zone piégeuse », est particulièrement présente en janvier 2021 du fait de la conjonction d'anomalies négatives de la température de surface de la mer en Atlantique sud, tandis que des conditions opposées prévalent en Atlantique nord[98]. Il concède une quarantaine de milles et la chasse derrière Charlie Dalin, en accentuant son décalage vers le nord. Dans la nuit du 3 janvier, son gennaker se déchire. les vents faibles à l'est, et plus forts venant de l'ouest provoquent de nouveau un resserrement des prétendants au podium. Le Vendée Globe 2020-2021 constitue la neuvième édition de la course autour du monde du Vendée Globe.Le départ pour les trente-trois concurrents engagés a été donné le 8 novembre 2020 en baie des Sables-d'Olonne à 14 h 20. Olivier de Kersauson, dans son ouvrage Ocean's Songs (Le Cherche Midi, 2008), qualifiait l'« Indien » d'« auberge à punaise pour le marin… une contrée sans nuance où l'homme se recroqueville sur lui-même pendant de longues semaines… le pays de la souffrance, le pays des vents mauvais ». Le 11 décembre, à la suite de la défaillance des deux ordinateurs de bord, aveugle sans information météo au moment d'aborder la navigation dans les déserts nautiques rugueux du grand sud, Fabrice Amedeo abandonne pour la première fois dans une course d’envergure[183]. Lors de l'édition 2016, à ce moment de la course, le 10e concurrent Arnaud Boissières accusait plus de 5300 milles de retard sur le leader Armel Le Cléac'h, un écart supérieur à celui qui sépare le 27e et dernier concurrent du Vendée Globe du leader le 29 décembre 2020. Il n'y avait que 15 nœuds de vent, Kevin Escoffier s'en tire avec un coup de frayeur et un peu de temps perdu, mais il ne faudrait pas que cela se reproduise dans les conditions plus sportives du Grand Sud[173]. Dans la nuit du 27 au 28 janvier, l'issue de ce Vendée Globe est particulière dans la mesure où c'est Yannick Bestaven (Maître Coq IV), arrivé à 4 h 19 qui l'emporte. Il ressent une douleur aux côtes qui le gêne pour dormir et qu'il perçoit encore après la fin de sa course. Ses 16 h 15 de compensation en temps après le sauvetage de Kevin Escoffier lui permettent de se classer quatrième. Boris planifie la réparation en attendant des conditions plus clémentes pour la réaliser[190]. Il fait alors cap vers la pointe de l’Espagne, en utilisant son foil intact pour la première fois depuis l'atlantique sud, avec du vent instable médium à faible prévu jusqu'à l'arrivée (maximum 25 nœuds). Le bateau coule tellement vite qu'il n'a pas le temps d'attraper son sac de survie. Le bateau s’est cassé en deux en avant de la cloison de mât. Jacques Caraës parle d'un dénouement heureux et quasi miraculeux, rend hommage au sens marin de Jean Le Cam, remercie des « experts tels que Météo France avec une simulation de dérive » qui a permis au « Roi Jean » de retrouver un radeau de survie en pleine nuit, alors que Kevin Escoffier n'avait réussi à embarquer qu'une radiobalise de localisation des sinistres EPIRB sur son dos, ainsi qu'une petite balise AIS à courte portée. Alors qu'il pointait à 700 miles d'Apivia il y a une semaine, il est revenu à moins de 200 miles du leader, sur une route plus sud, donc plus courte, avec des vents plus forts, mieux orientés. La prudence et la retenue étaient de mise dans les mers inhospitalières, rugueuses et désertes du Sud. Si l'ensemble des acteurs de cette course souligne l'accroissement de la performance de ces bateaux, le Vendée Globe s'affirme encore comme une course majeure qui met à l'épreuve la fiabilité des prototypes. Pour ceux qui jouent à l’avant, c’est déjà le début de la bagarre, un vrai combat psychologique durant le mois qui vient, jusqu’au cap Horn »[74]. Au 70e jour de course, Boris Herrmann conclut une exceptionnelle remontée de l'Atlantique sud en montant sur le podium intermédiaire, en battant le record du temps intermédiaire entre le cap Horn et l'Équateur retour en 11 jours 18 heures et 22 minutes. Attention, vous avez jusqu’au 20 mai pour embarquer, et déjà 70 épargnants, sur les 150 attendus, ont rejoint son projet ! Les paris et les choix de routages à ce stade du parcours sont souvent lourds de conséquences. Le pilote automatique ne peut plus fonctionner qu'en mode compas. Préparés, optimisés et fiabilisés pour cette épreuve, ils font mieux que donner du fil à retordre à Alex Thomson, qui salue la performance : « Jean Le Cam est incroyable, incroyable. Jérémie Beyou rappelle que l'édition 2016 avait connu des conditions météo exceptionnellement favorables, permettant d'établir de nombreux records, pour le Vendée Globe, mais aussi pour le Trophée Jules-Verne (gains de performances pour Francis Joyon de 30 à 40% par rapport au record précédent). Le soir même, alors que Jérémie Beyou mène la flotte à bord de Charal[62], Fabrice Amedeo et son monocoque Newrest - Art & Fenêtres font demi-tour vers Les Sables-d'Olonne pour effectuer une réparation[63]. Le dixième, Maxime Sorel, n'est qu'à 420 milles derrière. Desjoyaux, Le Cam et d'autres acteurs de la classe IMOCA évoquent la nécessité de poursuivre les évolutions de la jauge de façon concertée, en conciliant la possibilité d'intégrer les évolutions techniques, les conditions des différentes courses sur lesquelles s'alignent ces bateaux, la patience nécessaire à la validation des concepts prometteurs avant de les confronter aux courses les plus exigeantes, la modération des budgets des projets (en bridant réglementairement les évolutions techniques), et surtout en veillant à ce que les bateaux les plus extrêmes limitent les risques d'accidents de l'ampleur de celui de Kevin Escoffier[225].

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