Les pandémies de 1957 (grippe asiatique) et 1968 (grippe de Hong Kong) ont tué plus de 1,5 million de personnes. Trop tard pour arrêter la pandémie. Elle a fait 100 millions de morts, soit plus que les deux guerres mondiales. Pourquoi une telle non-action ? La plus grave, la grippe asiatique, a frappé en 1957 et a causé 4 millions de morts. Par endroits, comme en France, les mesures ont aussi tardé. Elle serait la pandémie la plus mortelle de l'histoire dans un laps de temps aussi court, devant les 34 millions de morts (estimation) de la peste noire. Mais dans les médias, on est bien loin de la médiatisation actuelle de la crise du coronavirus. Nos systèmes de santé socialisés ont pu se mettre en place et l’ancêtre de l’OMS, le comité d’Hygiène de la Société des Nations, est né…  On va se sortir de cette pandémie de coronavirus certes avec beaucoup de souffrance, mais on peut aussi légitimement espérer qu'on va en sortir grandis. C'est la mutation naturelle du virus et surtout l’immunisation progressive de la population qui mettront un terme à la pandémie durant l’été 1919. © Felix Aeberli/RDB/ullstein bild via Getty Images. De la peste noire au coronavirus: la religion catholique face aux épidémies, Certains animaux pratiquent aussi la distanciation sociale pour éviter les maladies, La vague de froid fait une vingtaine de morts dans les Balkans, Gers: le fois gras fait recette, malgré la grippe aviaire, 1968 : une année qui a secoué le monde, dans le nouveau numéro de GEO Histoire, 1968 au Japon : comme un tremblement de terre, L'énergie renouvelable a "mieux résisté" à la pandémie que le nucléaire, La grippe espagnole : le tueur invisible de 1918. La grippe de 1968, une pandémie qui n'a pas fait de vague ... Alors que la Première Guerre mondiale touche à sa fin, une pandémie mortelle, la grippe espagnole, provoque une hécatombe sur tous les continents. La grippe espagnole de 1918, une tueuse plus efficace que la Grande Guerre, Pourquoi la grippe espagnole a été aussi virulente, Pour réagir, veuillez vous connecter en cliquant ici, Olivier Véran : "La 2e vague n'est pas une abstraction", Bonheur subjectif et déclin de la mémoire, Une stratégie globale pour réduire la part de CO2 dans l'atmosphère, Des "boules de goudron" retrouvées en quantité dans l'atmosphère de l'Himalaya, Eta, un "ouragan extrêmement dangereux", touche terre au Nicaragua, Les pesticides migrent partout dans le sol, même dans les vers de terre, Présidentielle américaine : Twitter mettra en garde contre les revendications prématurées, StopCovid devient TousAntiCovid pour mieux séduire les Français. Certes, nous sommes beaucoup plus fort sur le plan de la surveillance des maladies. "Ces maladies émergentes infectieuses sont des maladies de l'anthropocène (époque où l'incidence de l'activité humaine sur la Terre devient prépondérante, ndlr), exclusivement liées à la prise en main de la planète par l'Homme" explique-t-il dans le cadre de sa chaire "Microbiologie et maladies infectieuses" au Collège de France. Il faut toutefois préciser que le nombre de vagues et leur chronologie sont différentes entre l’hémisphère nord et le sud. C'est davantage que pendant la Première Guerre mondiale comme l'explique l'article de Claude Quétel pour le magazine L'Histoire. L’épidémie serait-elle passée ? A noter que le premier cas connu de la grippe au Québec est recensé en juin 1918 au port de Québec par des matelots qui ont rapidement décédés. Mais l’Espagne, qui a conservé sa neutralité dans le conflit, est épargnée par la censure et le 22 mai 1918, le journal madrilène El Sol diffuse l’information à la Une, d’où le nom de « grippe espagnole » qui va lui rester, d'autant plus que le roi Alphonse XIII lui-même est sérieusement affecté par la maladie. Vers le début du mois d’octobre, la grippe espagnole envahit la ville de Montréal qui, suivant l’exemple des villes américaines où le fléau tue des dizaines de milliers de personnes par jour, décide de fermer tous les lieux de réunion publique. Vaccins et sérums, recettes de grand-mères et tisanes (eucalyptus, quinine), ou encore saignée et injections d’essence de térébenthine, une multitude de traitement tous plus inefficaces les uns que les autres voit le jour. "Le flegme et les bons mots l'emportent sur une possible mobilisation", relève Patrice Bourdelais qui occupe à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) la chaire "Population, épidémie et santé". Le taux de mortalité atteint 50% dans les centres hospitaliers qui accueillent ces appelés vietnamiens souffrant de pneumonie. On n’a pas de réponse. Peut-on comparer la pandémie de coronavirus avec la grippe espagnole d... Coronavirus : quelles empreintes laissent les grandes épidémies sur les sociétés ? Il la baptise Lucy, « Lumière », nom du célèbre squelette de 3 millions d’années et envoie par la suite les prélèvements à Taubenberger. Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site web dans le navigateur pour mon prochain commentaire. A la fin des années 1960, une épidémie de grippe A(H3N2) s'est déclenchée à Hong Kong. La maladie pénètre aux États-Unis avant de se répandre au Canada. Fier de son succès, il tente alors d’appliquer cette technique au virus de la grippe, bien que n’y connaissant rien. Particulièrement virulent, il s’attaque de prime abord aux sujets étrangers à nos climats et vivant dans la promiscuité. Une lettre pour tous les passionnés d'Histoire, Charlotte Chaulin, avec l'aimable contribution de l'historien Freddy Vinet, Un terrain propice à l’installation du virus, Les premières manifestations en Europe, sur le front, L'épidémie s'aggrave et touche les civils, Publié ou mis à jour le : 2020-10-06 15:17:20. Bien qu’il n’y ait pas eu de pandémie, un vaccin d’origine porcine fut mis au point et administré dans certains pays. La région la plus touchée demeure les Indes britanniques. Peut-être parce que la santé est devenue la préoccupation individuelle primordiale et que nous étions inconsciemment convaincus que nos sociétés disposaient de toutes les armes pour combattre les épidémies, avance M. Bourdelais. Bien qu’elles aient fait trembler l'opinion, les grippes aviaires et porcines de 1997 et 2009 n’ont pas eu d’ampleur équivalente, faisant quelques centaines de morts pour la première et environ 18 000 pour la seconde. Ce n’est que deux décennies plus tard que l’on a observé pour la première fois le virus de la grippe chez des porcs. Mais pour cette fois, le monde est sauvé…. Cette pandémie a fait 50 millions de morts selon l'Institut Pasteur, et jusqu'à 100 millions selon certaines réévaluations récentes, soit 2,5 à 5 % de la population mondiale6. Il semble que les virus ayant provoqué ces pandémies provenaient d’animaux : du porc dans le cas de la grippe espagnole en 1918, et de souches aviaires pour les pandémies de 1957 et 1968. C’est ça l’autre tragédie de la grippe espagnole. ». Il faut aussi rappeler que la grippe pandémique se comporte bien différemment d’une grippe saisonnière. merci, bel article. Une pandémie, ça se retire très lentement, même si l’on ne prend aucune mesure de santé publique. La science a pu énormément progresser grâce à cette épidémie. En comparaison, la Première Guerre mondiale aurait fait environ huit millions de morts. Ils ont ainsi protégé l’île-continent contre l’horrible deuxième vague qui a sévi un peu partout ailleurs. Ce n’est pas de la grippe même qu’on décède, mais de toutes ces complications qu’elle entraîne. Aucun gros titre dans les journaux à l'époque, aucune mesure gouvernementale ni même d'alerte médicale. Reste qu’à ce jour, aucune des théories n’explique tout. Sauvegarder cet article pour le lire plus tard en appuyant sur ce bouton, Pour sauvegarder cet article et le retrouver facilement, vous devez vous connecter, Recevez toutes les informations sur ce thème, Ce thème a bien été ajouté à votre compte, Ce thème a bien été retiré de votre compte. Le Comité d’hygiène de la SDN (Société des Nations), ancêtre de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), a été aussi créé pour prévenir les futures pandémies. Dans la guerre qui décime l’Europe, l’épidémie passe inaperçue et les décès sont régulièrement attribués à la pneumonie. Le monde politique semble néanmoins s'être ensuite réveillé.