La presse dénonce le rôle « trouble » joué par Juan Branco dans l'affaire[116]. Il apporte ensuite son soutien au mouvement des Gilets jaunes et défend des figures du mouvement, dont Maxime Nicolle. Grand cavalier, beau cavaleur, joueur de poker, il entraîne sa famille dans une vie de bohème où l’érudition et la fréquentation des plus grands – Pedro Almodovar, David Lynch, Francis Ford Coppola – compensent les fins de mois tendues. Cette nuit-là, Juan débarque avec des amis, dont Piotr Pavlenski, le Russe qui s’apprête à diffuser les vidéos sexuelles de Benjamin Griveaux. Pourtant, en 2012, il signait un article sur Slate Afrique en tant qu'« ancien assistant spécial du Procureur de la Cour pénale internationale »[127]. Cette accusation de collusion entre le député et le président de la République dégrade durablement l’image de Juan Branco au sein de La France insoumise[4]. Faute de réponse, il relance : « Vous perdez une plume et une intelligence journalistique que je tiens, sans modestie, pour aussi importantes et peut-être plus dignes encore que celles qui firent la grande période de ce journal et, au-delà, les grandes heures de la presse française. Encore étudiant, il se fait remarquer en s'opposant à la loi Hadopi et s'engage en politique, d'abord auprès de Dominique de Villepin puis des Verts. Il lui écrit aussi n’avoir « jamais partagé la position de [son] avocat bruxellois et de ses confrères » et que le « dégrader ne sert à rien ». Devenu avocat, il a écrit en prison à Salah Abdeslam, unique survivant des terroristes du Bataclan, pour lui proposer ses services, comme l’a révélé « Valeurs actuelles ». Alors qu'il étudie à Sciences Po, il s'engage auprès du directeur Richard Descoings dans des projets de réforme de l'école[58]. L’enseignant maintient le zéro. Il affirme également avoir « un grand mépris pour le conformisme de tous ces héritiers »[8]. Son livre Réponses à Hadopi, paru un an après, propose l'élaboration d'un nouveau système légal et financier pour l'industrie du cinéma[73]. Ami du couple, l’avocat Juan Branco s’est d’abord réjoui du scandale, jusqu’à le revendiquer : « Ce qu’on a fait, on l’a fait sans haine. Il cible le petit Gabriel Attal, également fils de producteur mais plus aisé, plus populaire, future étoile montante de la macronie, aujourd’hui secrétaire d’Etat à la Jeunesse. La fête est coorganisée par la fille des propriétaires des lieux, la petite amie de Juan Branco et ce dernier. Une confrontation qui forcerait à le voir nu dans sa laideur. Mais Mélenchon choisit Manon Aubry, elle aussi issue de sa promo de Sciences po et qu’il dénigre. Branco insiste par e-mail, évoquant des détails intimes, des vidéos suggestives. Branco a écrit des chroniques pour L'Humanité, Libération, Lignes et Esprit[51],[52],[53],[54], ce qui ne l'empêche pas de se considérer ostracisé par les médias, notamment au moment de la sortie de son livre Crépuscule[55],[56],[57]. Réputé soutien de Dominique de Villepin[4], il rejoint les Jeunes Verts, dirigeant la section Île-de-France et se mobilisant notamment contre la politique migratoire européenne et la directive retour[3],[59],[60]. INFO PANAMZA. Dans un étrange jeu de miroir, Branco enrage contre ce jeune ambitieux qui, lui aussi, séduit tout Paris et prétend changer le système, mais fort différemment : patiemment, sans fébrilité destructrice. Personne n’embraie. L’enragé lance alors l’idée d’un putsch et d’une liste concurrente avec les philosophes Alain Badiou et Frédéric Lordon. Quatre ans plus tard, Lola pleure, Griveaux aussi. » En attendant, il part fréquemment à Londres visiter le reclus Julian Assange, qui l’a chargé de défendre ses intérêts en France, même s’il n’intègre pas le pool officiel de ses avocats. Lors du mouvement des Gilets jaunes, il devient l'avocat de figures de la contestation, tel Maxime Nicolle et Stéphane Espic[37],[38]. Entre Maxime Nicolle, le manifestant casquette à l’envers, et l’avocat au verbe précieux, qui s’autorise parfois un costume trois pièces, la fusion est totale. Le document n'est pas fondé sur une « enquête ou de nouvelles preuves » mais sur l'analyse de déclarations, décisions et rapports européens[45]. Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin et Simon Piel. Le lendemain, il lui adresse un roman, un second, réclame des fiches de lecture. » Retrouvez l’extrait de la vidéo sur parismatch.com. À l'étranger, l'ouvrage bénéficie également d'une couverture, notamment en Espagne, en Belgique[87],[88], en Suisse,[89]. Le procureur Luis Moreno Ocampo se souvient d’« un garçon à l’esprit très indépendant ». Quelques-uns seulement, qui l’ont approché de près, avaient perçu sa « capacité de nuisance ». En février 2020, Valeurs actuelles révèle que, dans une lettre déposée en octobre 2016 à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, Juan Branco propose de « congédier [s]es conseils » à Salah Abdeslam, un des terroristes responsables des attentats islamistes de novembre 2015 en France. Hier, lundi 17 février, Juan Branco a tenu à rappeler qu'il n'était pas suspect dans ce dossier. « Branco nous permet de voir plus loin dans le système politique, il préfère être avec nous alors qu’il aurait pu être procureur de Paris », s’enthousiasme son ami Nicolle, alias Fly Rider. « Il a montré son intolérance à toute forme de contradiction », confie l’ancienne ministre de la Culture. Il sort diplômé du master affaires publiques en 2012[10],[11]. Le site Mediapart révèle en outre que Piotr Pavlenski et Juan Branco se connaissaient auparavant[111]. Après avoir été téléchargé environ 100 000 fois, « Crépuscule » est édité aux éditions Au diable vauvert et s'écoule à 150 000 exemplaires[85],[86]. Juan Branco dira souvent combien son père est un modèle, combien cette « étrange précarité » éprouvée dans l’enfance, entre les stars et les huissiers, l’a marqué. Un responsable du Quai d’Orsay avait également contesté les dires de Juan Branco[4]. Il soutient dès ses débuts le mouvement des Gilets jaunes[5]. À partir de 2016, il décrit la possible élection du candidat d’En marche comme le préalable à l'élection de Marine Le Pen, défendant le vote blanc entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2017[80]. Selon l'hebdomadaire, « le rôle de Juan Branco dans cette affaire pourrait en réalité dépasser celui de simple avocat. Ne comptez pas sur son premier fan énamouré et préfacier, le journaliste Denis Robert, pour apprendre la dernière info de Panamza au sujet du redoutable affabulateur compulsif et vindicatif Juan Branco: ce … La même mésaventure arrive au prof de Sciences po qui avait mis zéro à Branco. Il se dit copain avec Laetitia Casta, tombe les filles. En février 2020, trois ans après un article similaire de L’Obs[131], le journaliste Pierre Sautreuil du Figaro écrit dans un article documenté que, « depuis quinze ans, l'essayiste et avocat se sert de l’encyclopédie en ligne sous diverses identités pour embellir sa biographie et régler ses comptes »[132]. Il a deux sœurs et un frère[2]. Il lui a déjà demandé de le représenter pour sa "nouvelle action", mais Branco assure qu’à cet instant, il ne sait pas de quoi il … « Je n’ai donné que des conseils juridiques en amont, quelques jours avant. Certains le regardaient avec tendresse, touchés par son charme, sa fougue, son regard fragile ; d’autres admiraient sa radicalité d’enfant bien né – un classique – en se disant qu’elle passerait. Des années après que la veuve de celui-ci lui a demandé de prononcer un éloge funèbre au nom des étudiants de l’école à son enterrement, il déclare : « Toutes les flatteries étaient instrumentales, avaient l'objectif de m'absorber pour me faire servir le système[8] ». Descoings l’invite à sa table, ouvre son carnet d’adresses. Le site Paris Match est édité par Lagardère Média News, Vous disposez déjà d'un compte sur parismatch.com avec l'email, Sophie des Déserts, Emilie Lanez et François de Labarre.