La nature et la conduite des États ne diffèrent pas de celles des hommes qui les dirigent. La puissance hégémonique est également le centre d’élaboration des deux piliers qui légitiment l’économie capitaliste. Cette liberté implique la liberté d’expression et la liberté de militer en faveur de ses idées, donc de s’organiser sans crainte de représailles. Cette situation est tendue et risque de le conduire à sa fin : la révolution prolétarienne. La société internationale est donc condamnée à demeurer anarchique et caractérisée par la méfiance et la force plutôt que par la confiance, l’ordre et la paix.
51La définition néoréaliste de la puissance de l’État est plus large que celle des réalistes et plus proche de celle des libéraux et des marxistes. 34 Michael W. Doyle, Ways of War and Peace: Realism, Liberalism and Socialism (New York/Londres: W.W. Norton, 1997); Bruce Russet, Grasping the Democratic Peace (Princeton: Princeton University Press, 1993). 8Il existe plusieurs classifications différentes des théories des relations internationales. Pour les auteurs de ce courant, l’État au niveau économique cherche d’abord à renforcer sa puissance par rapport à ses concurrents. Selon eux, il est illusoire de vouloir expliquer la réalité au moyen de théories rationnelles et empiristes puisqu’il n’existe pas de réalité et de vérité unique. Les libéraux sont pluralistes et pour eux les relations internationales ne dépendent pas seulement des États. Prix du CORIM – Relations internationales.
Un master relations internationales donne aux étudiants des clefs de compréhension théoriques et méthodologiques, pour appréhender les problématiques internationales. C’est aux États-Unis le courant le plus important. les actions, les attitudes, les préférences et les attentes des acteurs individuels et des organisations grâce à des modèles hypothéticodéductifs vérifiables empiriquement à l’aide des instruments fournis par les sciences exactes (mathématiques, cybernétique, informatique, économétrie). Il est également fréquent que l’on confonde théorie et paradigme.
Un homme nouveau apparaît. Le Committee on International Relations de l'université de Chicago fut en 1928 la première à délivrer des diplômes universitaire dans ce domaine. Les néoréalistes privilégient la première variable et les néolibéraux la seconde. L’extension de la démocratie et l’essor des échanges capitalistes obligent les États à accorder la primauté aux intérêts rationnels de leurs citoyens, centrés sur l’accès au bien-être matériel et au bonheur, plutôt qu’à leur soif de puissance ; par ailleurs, ils renforcent les intérêts communs des nations les incitant à régler leurs différends par des ententes juridiques. Les contradictions ont disparu.
Aucune perception subjective de la réalité n’est donc plus valable qu’une autre.
Au vingtième siècle, les idées de Woodrow Wilson, l’homme des quatorze points et de la Société des Nations, ont joué un rôle déterminant sur le libéralisme en relation internationale[15]. La Société des Nations, en particulier, est handicapée par le refus du Congrès américain à l'adhésion des États-Unis ; le Pacte Briand-Kellogg, bannissant l'emploi de la force dans les relations internationales, est trop ambitieux. Colard expose les principaux éléments de cette conception en se référant à l’ouvrage de Mohammad-Reza Djalili sur la stratégie internationale du khoménysme104. Au niveau international comme au niveau national, les libéraux mettent l’accent sur la notion de contre-pouvoir. Par ailleurs, une OI polyvalente, telle l’ONU, peut être le cadre de plusieurs régimes internationaux66. Marx avait émis l’idée d’une « dépendance mutuelle entre les nations ». Elle fut ensuite dissoute en raison, notamment, de la reprise des hostilités entre la Prusse et l’Autriche. Elle se caractérise aussi par un certain flou conceptuel, où se mêlent des cadres d’analyse hétérogènes, versant occasionnellement dans une forme de relativisme d’inspiration postmoderniste. Durant les années 1980, plusieurs auteurs se sont demandés si la stabilité de l’ordre international était menacée par l’ascension de la puissance économique et financière du Japon et de l’Union européenne (UE) et l’affaiblissement relatif de la superpuissance américaine. Chacun reçoit selon ses besoins. 4 Il soutient que la politique étrangère des États n’est pas uniquement déterminée par leurs intérêts objectifs, c’est-à-dire leurs capacités militaires, politiques et économiques ou leur puissance relative par rapport aux autres États. Chez Hobbes, elle oblige les hommes à préserver leur propre vie, à chercher la paix si c’est possible et à faire la guerre si c’est nécessaire. D’une part, comme le soulignent Kuhn et Imre Lakatos, même si une théorie est infirmée par les faits, elles continuera à être utilisée pendant une longue période en raison de l’attachement des chercheurs à ses valeurs et de l’intérêt qu’ils ont à défendre ces dernières43. 66 La coopération internationale. La seule issue à cette dynamique d’exploitation est la rupture avec l’ordre capitaliste-impérialiste grâce à la révolution socialiste77. Ils entérinent donc l’idée que la mondialisation de la démocratie engendrera une ère de paix. )- Des institutions régionales telles que l’UA, la Ligue arabe, l’OEA (Organisation des États Américains), CEEAC (Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale), CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), OTASE (Organisation du Traité de l’Asie du Sud-est) etc.- Les multinationales telles que ELF, ....- Des structures gouvernementales ou non gouvernementales, des associations telles que les ONG.3- LA NOTION DE PRINCIPE DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES : CAS DE LA DIPLOMATIE CAMEROUNAISELa coopération qui régit les relations entre les États n’est pas menée au hasard. […] Lire la suite. Elle se veut non seulement un outil de connaissance mais un instrument de critique sociale et un guide pour l’action6. Ce qui est explicitement reconnu comme la théorie des relations internationales ne s'est pas développé avant la Première Guerre mondiale comme nous le verrons plus loin.
La machine étatique a été selon les termes d’Engels « reléguée au musée des antiquités, à côté du rouet et de la hache de bronze »39. Martha Finnemore identifie aussi trois sortes de constructivisme : le contructivisme social ou institutionnalisme réflexif, le constructivisme étatique et l’institutionnalisme sociologique95. Les relations internationales sont aussi appelées études internationales (en anglais International Studies (IS)).Les sujets principaux d'études y sont le droit international, la politique internationale, l'économie internationale, et l'histoire des relations internationales.
Dans la mesure où les États sont inégaux, certains étant avantagés par la distribution naturelle inégale des ressources géographiques, économiques, démographiques et autres ou plus aptes à utiliser efficacement la force (militaire) et la ruse (diplomatique), cette rivalité conduit à la domination des plus faibles par les plus forts. Élargissez votre recherche dans Universalis. – et non les États et les OI qui sont le fer de lance de cette révolution culturelle, amorcée durant les années 1970112. David Singer et ses collaborateurs ont constaté que les grandes puissances étaient les principales responsables des guerres et que les États engagés dans une course aux armements étaient plus susceptibles d’attaquer les autres États59. Cox soutient même que le positivisme est intrinsèquement conservateur puisqu’il vise à comprendre l’ordre international existant, plutôt qu’à dénoncer ses contradictions et ses inégalités et à tenter de le changer113. Pour une définition plus approfondie du postmodernisme et des approches constructivistes, on consultera avec profit les articles consacrés à ces théories dans cet ouvrage.
L’idée générale est ici que le centre « exploite » plus ou moins la périphérie. Plus qu'un corpus cohérent, il s'agit d'une approche qui considère que la séparation entre la politique et l'éthique est indispensable à la compréhension des phénomènes internationaux. In. 41 Cette intervention mit fin au « Printemps de Prague », le mouvement de réformes visant à réintroduire certains principes libéraux capitalistes dans le fonctionnement économique et politique du système socialiste tchèque. Les régimes internationaux demeurent principalement selon eux des lieux de conflits d’intérêts – ou d’imposition du leadership d’une puissance hégémonique – plutôt que des forums de coopération, car ils ne croient pas que l’interdépendance entraîne une convergence des intérêts des États. Dans son ouvrage De la guerre, ce dernier a apporté une contribution centrale à l’explication de la stratégie militaire en montrant que toutes les décisions prises sur un champ de bataille sont caractérisées par l’incertitude.
IV- LES ASPECTS DES RELATIONS INTERNATIONALESPour qu’on parle de relations internationales, il faut un certain nombre d’instruments tels que les formes de coopération et les institutions de celle-ci.1-LES FORMES DE COOPÉRATIONLa coopération est la méthode d’action par laquelle des personnes et des nations, ayant un même intérêt s’associent en vue de rechercher un avantage commun. D’autres solutions de rechange sont possibles, notamment le nationalisme ou le protectionnisme, le renforcement de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et l’universalisation du modèle social-démocrate83. Toute théorie est une simplification ou une schématisation d’un phénomène, l’expression abstraite de certains de ses aspects jugés importants. 45 David A. Baldwin, « Neoliberalism, Neorealism and World Politics » in D. A. Baldwin (dir. Elles peuvent être étudiées soit dans une optique positiviste soit dans une optique normative, toutes deux cherchant tant à analyser qu'à formuler les politiques internationales des pays. Ces contextes historiques ne sont pas étrangers à la vision pessimiste de la nature humaine et des rapports interétatiques de Machiavel et Hobbes. Ce courant est très proche du courant réaliste classique en relations internationales mais y inclut une perspective économique. Pour Lénine, au contraire, l’expansion impérialiste est « une plaie du monde [...] un mal à combattre et à extirper pour en finir avec le capitalisme ». Ce système européen a été exporté vers l'Amérique, l'Afrique et l'Asie à travers notamment la colonisation. 75En conclusion, soulignons qu’au cours de la décennie 1990 plusieurs néomarxistes ont proposé une nouvelle théorie des relations internationales inspirée de l’œuvre de Antonio Gramsci (1891-1937), idéologue et dirigeant du Parti communiste italien durant l’entre-deux-guerres. En allant au-delà de la seule dimension économique de la domination impérialiste, privilégiée par les dependentistas, Galtung ouvre la voie à la théorie du système-monde d’Immanuel Wallerstein.