Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search. Et pourtant, à peine parvient-on à cette conclusion qu’il faut reconnaître que la même compétence « lecturale » relèvera, et tout aussi vite, un certain nombre d’infractions au principe d’homogénéité. Cahiers de littérature médiévale italienne, Poésie et épistolographie dans l'Italie médiévale. Elle hérite donc de cette photo, comme elle a hérité, souvent dans des circonstances traumatiques, de certains objets qui figurent dans les photos du recueil. 2La plupart des assemblages de Calle prennent la forme de recueils, et n’oublions pas ici la suggestion de Michel Butor qu’il existe des affinités intéressantes entre l’assemblage publié et l’assemblage exposé (Mélançon, 1975), mise en perspective à laquelle il faut ajouter une belle étude récente d’Olivier Lugon sur l’importance de la série dans la photographie documentaire depuis l’entre-deuxguerres. On peut la lire dans le tome II des Opere minori de Dante (a cura di Arsenio Fru¬ goni e Giorgio Brugnoli, Milano-Napoli, Ricciardi, 1979, p. 536-539). Poétique et pratique du recueil photo-textuel dans l’œuvre de Sophie Calle. Calle se retrouve ainsi à Jérusalem dans l’une de ses zones frontalières de prédilection. 4 Comme exemple d’un recueil-série, j’ai choisi d’examiner L’EROUV de Jérusalem, publié en 1996. Comme l’explique le philosophe allemand Peter Sloterdijk, « [l] es “tensintégrités”, ce sont des architectures où l’ensemble se tient par la synergie des éléments qui, au fond, ne vont pas ensemble » (2000 : 57). La maison défend une politique d’auteurs en accueillant des artistes de renommée internationale aux côtés de signatures émergentes. Calle, Sophie (2002), Des histoires vraies + dix, Arles, Actes Sud. Pour apprécier la force fragmentale, déconstructive de ce titre, on n’a qu’à imaginer des titres comme Des nouvelles ou Des poèmes. C’est ainsi que le recueil intitulé Des histoires vraies reprend à sa manière l’une des préoccupations centrales de l’écriture autobiographique pratiquée par les photographes, à savoir l’exploration des ambiguïtés et des contradictions qui compliquent le rapport du, ou de la, photographe à son médium. Par conséquent, la série est moins homogène qu’elle ne paraît. Te voilà diptyque. Le portfolio textuel ou « diptyque 1 » Le portfolio iconographique ou « diptyque 2 » • Les nouveautés sur Odysseum. En effet, ce que suggère Calle dans ce titre, c’est, pour reprendre les termes narratologiques de Paul Ricœur, qu’il y a dans ce livre une mise en valeur de la « dimension épisodique » au détriment de la « dimension configurante », c’est-à-dire au détriment du niveau narratif où s’effectue la mise en intrigue globale, la « synthèse temporelle de l’hétérogène » (1983a : 103 ; 1983b : 231). Dans un premier temps, Calle s’exerce à attendre et à observer. modifier - modifier le code - modifier Wikidata Francis Vielé-Griffin , né aux États-Unis à Norfolk (Virginie) le 26 mai 1864 et mort le 12 novembre 1937 à Bergerac (Dordogne) , est un poète symboliste français . Son travail est donc « photo-textuel » au sens composite du mot, ce mot dont le soi-disant trait d’union sépare en fait autant qu’il relie. 1 . L’analyse comparative de ces deux éditions sera pour une autre fois, mais on ne manquera pas de signaler ici que, conforme à son statut de série fermée, le deuxième recueil du livre, Le Mari : 10 récits, ne bénéficie que d’un seul ajout partiel, à savoir une photo qui remplit le seul « trou » de la série originale. Les deux volets du diptyque sont assemblés dans l'ouvrage de Paola Allegretti et dans l'article d'Enrico Fenzi (cf. 11D’ailleurs, l’hétérogène marque aussi le processus génétique de compilation et de composition de ce recueil, fait qui ne se laisse pas nécessairement remarquer à la surface du livre. Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, La mise en recueil de livres d’artistes dans l’œuvre de Gilles Cyr, Expression et énonciation dans l’œuvre de Roland Barthes, Suggérer l'acquisition à votre bibliothèque, Par auteurs, Par personnes citées, Par mots clés, Par géographique, Par dossiers. 2 (2010), pp. 8Mais Calle nous fera passer, dans les trois diptyques suivants, par un renversement de sa phobie, de sorte que, désormais, la dramaturgie du regard concernera avant tout l’impudeur comme geste ou tentative d’auto-affirmation : tentative faite pendant sa vie brève de strip-teaseuse à l’âge de 27 ans, et pendant la période moins précise où elle posait nue comme modèle pour des cours de dessin. 2. Selon qu’il s’agit d’exposer une installation ou de publier un livre, d’exposer dans un grand musée ou une petite galerie, de publier dans un livre d’art ou un livre de poche, la forme et le contenu de l’assemblage résultant du projet changeront. Fontes Baratto Anna. Il s’appuie sur une étude de cas menée auprès de deux groupes : les doctorants de sciences humaines d’un côté et ceux de droit de l’autre. L’anthropologie du don, telle que l’infléchit le travail photo-textuel de Calle, sert donc à mobiliser l’image d’un sujet relationnel, c’est-à-dire d’un sujet toujours ouvert et vulnérable à l’autre, toujours provisoirement situé, et qui, par conséquent, se prête mal à toute tâche visant une « synthèse de l’hétérogène ». Gratton, Johnnie. Sloterkijk, Peter (2000), « L’utopie a perdu son innocence » (entretien), Magazine littéraire, n° 387 (mai), p. 54-57. D’ailleurs, il faut noter ici la présence d’un diptyque autrement — et secrètement — « divergent » qui, tout en relevant du projet, constitue de façon peu apparente une exception, voire une infraction, aux protocoles proprement documentaires de ce projet. Lecture de deux poèmes de Saint-Denys Garneau …. "La 'Crucifixion' et le 'Jugement dernier' attribués à Jan van Eyck (Diptyque de New York)." Le diptyque montanino de Dante 'épître IV «Ne lateant dominum »* (1306-début 1307?) Calle, Sophie ([1981] 1998a), La filature, dans À suivre …, livre IV de Doubles-jeux (coffret en sept volumes), Arles, Actes Sud, p. 110-149. Lecture de deux poèmes de Saint-Denys Garneau (« Saules » et « Pins à contre-jour »), Te voilà diptyque. Ceci dit, il faut reconnaître que le recueil Des histoires vraies autorise en même temps une perspective autre, une perspective qui met en évidence des effets de divergence et non pas seulement de convergence. Ce qui ne laisse pas de susciter des questions concernant, notamment, la compatibilité entre, d'une part, un Dante déjà aux prises avec la Comedia et le discours du «je » dans les deux pièces du diptyque ainsi que, d'autre part, entre la destination de la lettre, adressée au marquis Moroello Malaspina, et l'envoi de la canzone , qui la dirige vers Florence. Il s’agit donc, dès la conception du projet, de produire une série concertée de textes et de photos (de même que dans le livre en tant que multiple recueil, la composition sérielle trouvera sa finalité dans le caractère déterminant du chiffre 14). 6Ceci dit, comme on peut le constater pour la plupart des travaux de Calle, tout relève d’un seul et même projet ; tout remonte à une seule et même question posée à divers individus en un temps et un lieu précis. « L’ordre philosophique ».). zone 116 «Amor, da che convien pur ch'io mi doglia»2 (dite la montanina d'après le premier vers de l'envoi : «O montanina mia can-zon ») constituent un diptyque relatant, sous deux formes différentes, l'ex¬ périence d'une fulguration amoureuse. Un tel dispositif — deux éléments constitutifs mis en regard dans le cadre plié d’une double page — me semble bien mériter le terme de « diptyque photo-textuel ». Dans la collection « Cahier Textuel » Cécile de Bary, dir., Les Ateliers d’écriture et l’Oulipo, Paris, Hermann, coll. Cette série enchâssée relève, quant à elle, d’un projet parallèle dont le point de départ consiste en une question simple mais lourde d’implications pour ceux qui accepteraient d’y répondre : « J’ai demandé à des habitants de Jérusalem, israéliens et palestiniens, de m’emmener dans un lieu public ayant, à leurs yeux, un caractère privé » (1996 : 27). Évidemment, rien n’empêche que l’on discerne d’un recueil à l’autre des dosages ou des modes d’interaction variés de ces deux forces. L'hypothèse la plus récente (émise par Gorni3 et acceptée par De Rober-tis) concerne le statut textuel de la canzone, dont la composition remon¬ terait à deux époques différentes. Langlet, Irène. 3. Celle-ci montre la précellence de figures oxymoriques à même la contiguïté des textes et rattache cette, interprétation au malaise existentiel de la dualité ou du dédoublement qui traverse et obsède la poésie et la prose de Saint-Denys Garneau. Et ceci moins dans un but de provocation que parce qu’elle avait été un peu déçue par les résultats du projet.